La plupart des développeurs d’applications vont devoir fournir leurs coordonnées à Apple s’ils veulent continuer à distribuer leurs applications dans l’App Store en Europe. Un problème pour bon nombre d’entre eux, mais une obligation liée au règlement sur les services numériques (DSA).
À partir du 16 octobre, les développeurs individuels devront fournir à Apple une adresse postale, un numéro de téléphone et une adresse email (uniquement un numéro de téléphone et un mail pour les organisations) avant de soumettre une mise à jour de leurs applications distribuées dans l’Union européenne. Ces informations apparaitront dans les fiches de l’App Store.
Nouvelles obligations pour les développeurs d’apps
À compter du 17 février 2025, les applications qui n’auront pas fourni ces informations seront retirées de la boutique en ligne. Apple propose des explications plus détaillées à cette adresse. Cela fait plusieurs semaines que l’on peut trouver ces informations sur les pages produit de l’App Store, pour les développeurs ayant devancé l’appel.
Il ne s’agit pas là d’un caprice de la part du constructeur, mais d’une obligation liée au DSA, le règlement européen sur les services numériques. Les articles 30 et 31 du texte exigent en effet d’Apple une vérification et l’affichage des informations de contact de tous les « fournisseurs » (« traders ») qui distribuent des apps dans l’App Store. L’idée est que les consommateurs puissent avoir un lien direct avec les développeurs qui y sacrifient un peu de leur de vie privée, pour les petits indépendants.
Est considéré « trader » tout développeur qui génère un revenu avec son app ; par conséquent, seuls les développeurs qui proposent des applications gratuites sans publicité ni achat intégré sont exemptés de la formalité. Les développeurs concernés n’ont pas à donner leur adresse personnelle, ils peuvent fournir une boîte postale. Par contre, il faut impérativement un numéro de téléphone, ce qui pourra poser plus de problème (des solutions existent, voir ici).
Cette procédure n’est évidemment pas limitée à la firme à la pomme, ni à l’App Store (c’est aussi le cas des créateurs et des éditeurs distribuant leurs podcasts chez Apple). Google aussi doit collecter ces informations pour le Chrome Web Store et le Play Store. Et pas question de saisir n’importe quoi, puisque les plateformes ont la responsabilité de vérifier les informations.
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