Les drones de DJI pourraient bientôt être cloués au sol aux États-Unis

Dji Mini 4 Pro


Les drones de DJI pourraient être considérés comme une menace à la sécurité nationale des États-Unis. Un texte en discussion au Congrès américain interdirait au constructeur chinois de vendre ses produits.

Un risque « inacceptable » : c’est ainsi qu’Elise Stefanik, représentante républicaine de New York et une des principales promotrices du projet de loi, qualifie les drones de DJI. « Il est temps que les drones construits par la Chine communiste [sic] disparaissent des États-Unis », affirme-t-elle sur un ton martial au New York Times.

DJI dans la panade

Des agences du gouvernement auraient en effet démontré que les drones du constructeur fournissaient des données sur des « infrastructures critiques » à Pékin, explique-t-elle également. Ces appareils seraient effectivement cloués au sol, si le projet de loi devait être voté. Il y a des chances pour que ce soit le cas : le texte a des soutiens aussi bien au Congrès qu’au Sénat.

Techniquement, les drones de DJI seraient alors ajoutés à la liste de la FCC, le régulateur des communications, qui interdit l’utilisation d’équipements de communication ou de services représentant un risque pour la sécurité nationale sur les réseaux américains. Par conséquent, il serait impossible de faire voler ces appareils. Les entreprises ne pourraient pas non plus acheter ces drones avec des fonds fédéraux.

DJI serait alors en compagnie de Huawei et de ZTE, qui figurent déjà sur cette liste couverte par une loi de 2019. Autant dire que cela signifie la fin de cette activité aux États-Unis. DJI se défend : « Nos produits sont conçus et destinés à promouvoir le bien commun et à bénéficier à la société », assure ainsi un porte-parole. En mars dernier, le constructeur expliquait aussi que ce texte aurait des conséquences non seulement pour DJI, mais aussi pour tout un écosystème qui utilise ses drones (c’est le cas chez les équipes de secours, par exemple).

L’entreprise déplore également les inexactitudes et les allégations non étayées des législateurs concernant son activité, sans oublier leur amplification de « récits xénophobes ». Le tout dans l’objectif de soutenir les constructeurs de drones américains et « éliminer la concurrence sur le marché ».

DJI est depuis longtemps dans le collimateur du gouvernement américain. Depuis 2020, les entreprises américaines ne peuvent plus exporter de technologies vers DJI. Le fabricant a aussi été ajouté aux listes du Trésor US et du ministère de la Défense en raison du rôle joué par ses drones dans la surveillance des Ouïghours, une communauté persécutée par le pouvoir central chinois.

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Source :

New York Times



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