Annoncée comme une procédure à haut risque, l’étape finale de la rentrée atmosphérique de la sonde Osiris Rex s’est finalement déroulée sans accroc ce dimanche, la NASA ayant ainsi récupéré son module dans le désert de l’Utah aux USA.
La sonde était partie de notre Terre il y a de cela 7 ans pour aller à la rencontre de l’astéroïde Bennu. Après un impact en 2020, des échantillons de matière ont ainsi pu être récoltés en surface de l’astéroïde. Au total, ce sont environ 250 grammes de matière qui ont ainsi été prélevés et qui sont donc revenus sur Terre dans la journée d’hier.
Il s’agit un événement pour les scientifiques qui vont enfin pouvoir étudier la composition d’un astéroïde à partir de matière non altérée par une entrée dans l’atmosphère.
La mission se termine, le travail de recherche débute
Car les prélèvements sont intacts et n’ont pas subi directement les affres d’une rentrée atmosphérique comme cela se passe pour les météorites. Les météorites sont des astéroïdes qui ont chuté sur Terre. On estime que plus de 75% des météorites tombent ainsi dans les océans, que sur le reste, 80% sont entièrement détruits dans l’atmosphère, et que seulement une infime partie des 20 % restants sont retrouvés.
Ces météorites connaissent des changements brutaux de composition lorsqu’elles sont soumises à la rentrée atmosphériques et ne subsistent ainsi que les noyaux les plus durs.
Les analyses des prélèvements devraient permettre aux scientifiques de mieux comprendre les différents types d’astéroïdes qui sillonnent notre système solaire, et de mieux comprendre également l’histoire de notre système. Plusieurs années de recherches et études attendent désormais les chercheurs
Rappelons que la sonde japonaise Hayabusa-2 avait déjà permis de rapporter des échantillons de l’astéroïde Ryugu, mais les fragments récoltés étaient bien plus petits comparés à ce que nous a rapporté Osiris-Rex.