les échantillons de l’astéroïde Bennu livrent leurs premiers secrets

les échantillons de l'astéroïde Bennu livrent leurs premiers secrets


La mission Osiris-REx avait pour but de collecter et ramener des échantillons de l’astéroïde Bennu et et la capsule revenue sur Terre au mois de septembre n’a pas manqué de matériau extraterrestre.

Au-delà des 250 grammes de matière prélevés et enfermés dans un compartiment scellé, la capsule a ramené de la poussière d’astéroïde en excès, sans doute du fait des difficultés rencontrées lors de la collecte lorsque le bras s’est enfoncé plus que prévu dans la surface élastique de l’astéroïde et quand la trappe de l’échantillon a eu du mal à se fermer du fait de l’excédent de matériau récupéré.

Il a fallu récupérer et analyser cette quantité de matière supplémentaire avant d’accéder à l’échantillon proprement dit, ce qui a allongé les étapes de récupération du précieux contenu d’Osiris-REx qui a été soumis à de premières études de sa composition.

Des dizaines d’années d’étude en perspective

La NASA a présenté les résultats initiaux en dévoilant également des images du fameux contenu fait de grains de poussière et de blocs de matière noire. L’agence spatiale américaine confirme pour le moment la présence d’eau et de carbone en grande quantité dans l’échantillon, renforçant l’hypothèse selon laquelle on pourrait trouver des composants précurseurs de la vie terrestre dans l’échantillon.


La découverte va dans le sens de la possibilité d’un ensemencement de ces molécules par des astéroïdes frappant la Terre et qui, une fois en quantités suffisantes et avec les bons catalyseurs et des conditions physico-chimiques adéquates, a pu déclencher les premières réactions chimiques qui donneront naissance à la vie.

La NASA indique avoir mené diverses expérimentations préliminaires, de l’observation au microscope électronique à la tomographie en rayons X en passant par une analyse infrarouge. C’est ce qui a fait ressortir la présence de carbone et d’eau mais il faudra des examens affinés pour détailler la composition exacte et trouver peut-être des briques de vie dans l’échantillon qui a été confiné de façon à ne pas subir de contamination extérieure venant de la Terre et des techniciens.

L’étude de l’échantillon ne fait toutefois que commencer et peut réserver d’autres surprise dans divers domaines scientifiques. Sa nature très ancienne doit notamment aider à mieux connaître les premières étapes de la formation de notre système solaire, de la constitution des planètes aux collisions qui ont pu donner des champs de débris spatiaux

Comprendre les origines de la vie, tenter de se protéger d’une collision

Par ailleurs, le contenu va être analysé en profondeur pour mieux connaître les caractéristiques des astéroïdes (composition, densité…) afin de pouvoir s’en protéger à l’avenir.

On retrouve la thématique de l’astéroïde tueur et des moyens de s’en prémunir, en le détruisant ou bien en le déviant de sa trajectoire. Encore faut-il en avoir une bonne connaissance pour s’assurer d’un effet efficace.

La mission DART a déjà permis d’observer les conséquences d’un impact cinétique sur un astéroïde, en l’occurrence Dimorphos, ce qui dégagé un long panache de débris rocheux et raccourci sa période orbitale,  vraisemblablement du fait de la perte de masse après impact. La mission européenne HERA ira l’étudier de plus près en 2026.



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