les Français toujours très peu convaincus de migrer

l'Autorité de la concurrence va mettre le doigt dans la prise


Les ventes de véhicules électriques progressent en Europe et en France à la faveur de l’arrivée de nouveaux modèles et alors que se préparent la mise en place des ZFE (Zones à faibles émissions) et, plus loin, l’échéance de 2035 avec l’arrêt des ventes de véhicules neufs avec motorisation thermique.

Toutefois, l’approche du marché de la voiture électrique reste difficile, selon un sondage réalisé par l’Ifop pour le loueur Sixt, montrant que les freins à l’adoption sont toujours bien présents.

La voiture reste un élément important du quotidien d’un grand nombre de Français, mais de là à acquérir un véhicule électrique, seules 27% des personnes sondées y songent réellement et c’est sensiblement moins que l’an dernier.

L’effet de séduction peine à jouer malgré le plus grand choix de modèles, l’évolution des techniques et la mise en place des infrastructures. Et le premier obstacle reste toujours le prix des véhicules électriques, encore trop élevé même en intégrant les aides d’Etat, jusqu’à 7000 € selon les conditions de ressources.

Des réticences connues

L’autonomie constitue aussi un point de blocage. Les habitudes ont la vie dure et l’on espère conduire sa voiture électrique comme on pilote son véhicule thermique. Or, les études suggèrent que plaquer le fonctionnement de l’électrique sur celui du thermique ne fonctionnera pas.


Il faut des voitures électriques avec de petites batteries pour que le modèle de transition écologique fonctionne, et non des gros SUV avec d’énormes batteries électriques ruinant le bilan carbone et la consommation de matières premières à la production.

Ce qui mène au troisième obstacle considéré par les Français : la disponibilité des bornes de recharge. Si le gouvernement va péniblement arriver à l’objectif des 100 000 bornes sur le territoire cet été, rien n’est dit sur la gestion des grands chassés-croisés estivaux et la disponibilité générale des bornes de recharge, sans parler de leur puissance.

Réapprendre la voiture (électrique)

Ces trois freins répondent aux trois principaux bénéfices perçus en faveur de la voiture : le gain de temps, l’absence de moyens de transport alternatifs et la liberté de pouvoir circuler librement.

Avec une autonomie réduite par rapport à un véhicule thermique, un temps de charge plus ou moins long et une disponibilité des bornes aléatoire, la voiture électrique aurait-elle tout pour…déplaire ?

D’ailleurs, pour 42% des sondés, la voiture électrique n’est même pas une solution convaincante (ni un passage obligé) pour lutter contre le réchauffement climatique. Et ce même si ceux qui en possèdent en sont très satisfaits (à 97%).

Des pistes sont explorées pour tenter de baisser les prix, comme le leasing social à 100 € / mois ou le renforcement des subventions mais ces deniers publics ont le désavantage de servir bien souvent les intérêts étrangers et non européens.

L’Europe manque encore de traction sur le segment de l’électrique et sur la production de batteries, la rendant très dépendante d’autres régions géographiques, à commencer par la Chine.



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