Les « nano-influenceurs » ou comment les marques s’appuient sur les influenceurs à moins de 10 000 abonnés

Les « nano-influenceurs » ou comment les marques s’appuient sur les influenceurs à moins de 10 000 abonnés


Nul besoin de 10 000 abonnés pour rentrer dans le jeu de l’influence. Quelques centaines d’amis sur TikTok ou Instagram peuvent suffire lorsqu’on s’inscrit sur des plates-formes comme Yoô, Hivency, ou Influence4you, qui se chargent de mettre en relation les marques avec ceux qui valoriseront leurs produits : celles-ci acceptent les tout petits influenceurs, ou « nano-influenceurs », contrairement à des services équivalents mais plus sélectifs comme TikTok Creator Marketplace ou Instagram Creator Marketplace.

Parmi cette galaxie d’intermédiaires, certains n’imposent aucun seuil de popularité : n’importe qui peut alors vanter les produits des marques sur ses réseaux sociaux puis recevoir une commission sur les ventes générées. Le Monde a par exemple pu s’inscrire à Influence4You sans renseigner le moindre compte social, puis accéder à une campagne d’Interflora offrant 6 euros par bouquet vendu. Sur la même plate-forme, les autres marques étaient moins généreuses, la Fnac offrant par exemple à peine plus d’un centime par vente réalisée sur son site.

Mais la grande majorité des marques restreignent leurs critères de sélection : elles peuvent définir un profil cible de tout petit influenceur en choisissant son réseau social de prédilection, le domaine dans lequel l’influenceur ou l’influenceuse est spécialisé, ainsi qu’un seuil d’abonnés. Seules celles qui répondent à ce profil peuvent alors postuler, se voyant le plus souvent offrir un produit en contrepartie – des cosmétiques, des savons, des gélules paramédicales, des bières, une invitation à un événement, un lot à faire gagner à ses followers, voire une petite rémunération.

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Consignes à respecter

Si la candidature est acceptée, l’internaute reçoit une liste de consignes à respecter pour mener à bien la campagne. Elles peuvent être permissives, ou directives, comme « parler de la marque de façon positive (…) dès les trente premières secondes » ou « ne pas parler du concurrent », explique Infuence4you dans un tutoriel vidéo.

Avec son compte Instagram aux 250 abonnés, Céline a collaboré avec une vingtaine de marques, car elle « adore découvrir de nouveaux produits de beauté ». Sur le compte Instagram de Lynda, aux 2 000 abonnés, on retrouve des centaines de tests de produits offerts : « La majorité de mes posts sont des collaborations », confirme Lynda, qui explique ne « jamais recevoir de rémunération ». Et dit apprécier « simplement le plaisir de recevoir gratuitement des choses [qu’elle] n’aurai[t] peut-être pas achetées, car trop chères ».

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