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La popularité dans le monde de la technologie est difficile à mesurer. Tout dépend de ce que l’on utilise pour mesurer la popularité.
Lorsqu’il s’agit d’IA, le défi est encore plus grand. Car l’IA peut être un outil autonome ou être profondément intégrée dans d’autres produits. Par exemple, l’outil de remplissage génératif de Photoshop est très populaire (et je l’ai rapidement trouvé indispensable). Mais il n’apparaît pas dans ce classement.
Exploding Topics est une société qui analyse les tendances basées sur les recherches, les conversations et les mentions sur le web. Elle a récemment relevé le défi de déterminer la popularité des outils d’IA. Son approche a consisté à collecter des données à partir de deux plateformes d’analyse web fiables, Semrush et Similarweb, et à calculer le volume total de trafic pour 20 outils.
Les données datent du mois d’août et sont indicatives des performances globales de 2024, en particulier parce que ChatGPT était et reste un leader du marché très dominant.
David Gewirtz/ZDNET
Examinons les dix premiers leaders en termes de performances, en fonction de leur part de marché. Comme le montre le graphique ci-dessus, les parts de marché chutent rapidement dès que l’on sort du top 5.
1. ChatGPT – part de marché : 54,96 %
ChatGPT est, bien sûr, la star des services d’IA générative.
À bien des égards, c’est toujours le meilleur, avec d’énormes investissements et un trésor de guerre en constante augmentation grâce à ses ventes de services.
Récemment, OpenAI a annoncé son application de conversion de texte en vidéo, Sora, ainsi qu’un service à 200 $/mois.
2. Canva – part de marché : 14,92 %
Canva, un outil de marketing et d’édition d’images en ligne très populaire.
Il s’est lancé dans les fonctions d’IA, notamment un outil qui génère automatiquement des modèles, la suppression de l’arrière-plan, le redimensionnement automatique pour s’adapter à divers formats de médias sociaux, des suggestions de contenu et la conversion de texte en image.
3. DeepL – part de marché : 5,38 %
DeepL est un service de traduction en ligne qui traduit 33 langues, propose des révisions assistées par ordinateur et peut traduire des fichiers tels que des PDF, des documents Word et des présentations PowerPoint.
L’entreprise présente ses services comme une « plateforme d’IA linguistique » qui peut s’intégrer dans un large éventail d’applications.
4. Google Gemini – part de marché : 4,75 %
Google Gemini vient de recevoir toute une série de mises à jour dans le cadre de l’introduction de Gemini 2.0 la semaine dernière. Bien que le produit n’ait pas été très performant lors de mes tests de programmation, Sundar Pichai, PDG de Google et d’Alphabet, indique que « résumés d’Al atteignent désormais 1 milliard de personnes ».
Ces mesures ne sont peut-être pas mesurables par Semrush et Similarweb, ce qui explique peut-être pourquoi le nombre de parts de marché est inférieur à ce que l’on pourrait attendre compte tenu de la vantardise de Sundar Pichai.
5. Character.Al – part de marché : 3,90 %
Character.AI permet aux utilisateurs de créer des chatbots personnalisés qui simulent certaines personnalités.
Character.AI est devenu assez controversé pour ce qu’il permet et pour ce que les gens ont essayé de faire avec leurs personnages virtuels.
Si les IA décident de prendre le contrôle du monde et de détruire l’humanité, elles pourront citer ce site pour se justifier.
6. Remove.bg – part de marché : 1,76 %
Remove.bg supprime les arrière-plans des photos. Bien sûr, iOS et MacOS le font. Photoshop le fait. De nombreuses applications le font.
Mais voici une application web simple qui permet de supprimer les arrière-plans avec une qualité relativement élevée, de les rendre flous et de vous permettre d’en ajouter de nouveaux.
Il s’agit d’un service payant. Et comme de nombreuses fonctionnalités de base des systèmes d’exploitation commencent à ajouter la suppression des arrière-plans, nous pensons que sa part de marché va probablement diminuer au cours de l’année à venir.
7. JanitorAI – part de marché : 1,72 %
JanitorAI (je n’arrive pas à me faire à ce nom) est un autre générateur de personnages IA.
Mais celui-ci se concentre plus sur le jeu de rôle en ligne que sur une caractérisation plus profonde.
On ne peut pas voir grand-chose sur le site sans se connecter, mais d’après la page d’activité récente présentée publiquement, il semble que de nombreux utilisateurs créent des personnages de style anime.
8. QuillBot – part de marché : 1,68 %
QuillBot se présente comme un assistant d’écriture en ligne, avec des outils comprenant un correcteur grammatical, un vérificateur de plagiat, un détecteur d’IA, un outil pour paraphraser, un outil pour résumer, un générateur de citations, un traducteur, et un outil appelé « Flow » qui est un traitement de texte équipé d’une IA
J’ai testé QuillBot dans le cadre de mon concours de détecteurs d’IA, et il a obtenu un score correct de 80 %.
9. Grammarly – part de marché : 1,66 %
Grammarly existait bien avant le boom de l’IA générative. Elle a été lancée en 2009 à Kiev, en Ukraine, sous la forme d’un service d’abonnement destiné aux étudiants pour les aider en matière de grammaire et d’orthographe (en anglais).
Aujourd’hui, Grammarly est un assistant d’écriture complet qui vérifie et suggère l’orthographe, la grammaire, le ton et le style et qui avertit d’un éventuel plagiat.
Nous avons testé la version bêta du détecteur d’IA de Grammarly, qui n’a pas été très performante, avec un taux d’exactitude de 40 % seulement.
10. Claude – part de marché : 1,57 %
Anthropic, l’entreprise à l’origine du chatbot Claude, a conclu un certain nombre d’accords très importants.
Elle s’enorgueillit d’un investissement de 4 milliards de dollars d’Amazon (avec l’intention que Claude alimente la « remarquable Alexa »), d’un investissement de 2 milliards de dollars de Google, et d’une intégration avec Slack.
Cela dit, la version 3.5 Sonnet de Claude n’a pas été très performante lors de mes tests de programmation.
Le club des moins de 1,5 %
Tous ces services ont des parts de marché inférieures à 1,5 %. Il se peut que vous y trouviez des noms inattendus (ou que vous n’y trouviez pas ceux auxquels vous vous attendiez). Je vous ferai part de mes observations une fois que nous aurons terminé ce tour d’horizon du club des moins de 1,5 %.
- 11. Perplexity (1,46%) : Un autre chatbot, qui s’est bien débrouillé dans mes tests de programmation
- 12. Suno (1,26%) : Service de conversion de texte en chanson
- 13. CapCut (0,89%) : éditeur vidéo basé sur l’IA
- 14. Poe (0,89%) : Chatbot à modèles linguistiques multiples
- 15. Quizizz (0,67%) : Plate-forme d’apprentissage interactif basée sur l’IA
- 16. Microsoft Copilot (0,56%) : L’IA de Microsoft, intégrée dans de nombreux produits de Redmond
- 17. Luma Al (0,54%) : IA générative texte-vidéo
- 18. ElevenLabs (0.51%) : Synthèse vocale et génération de voix par l’IA
- 19. OpenAl Playground (0.47%) : Environnement de test de modèles par les gens de ChatGPT
- 20. DeepAI (0.46%) : IA générative pour les images, la musique et la vidéo
Mon avis
On s’attendait à ce que ChatGPT soit le grand vainqueur. Mais ce que cette liste nous rappelle, c’est que les IA ne sont pas seulement des chatbots. Sur les cinq premiers, seuls deux sont ce que nous appellerions aujourd’hui des chatbots « traditionnels » de type « prompt-to-text ». Les trois autres font de la traduction, de l’assistance graphique et créent des personnages.
Dans une certaine mesure, j’ai été surpris de voir Copilot de Microsoft dans le club des moins de 1,5 %. Cela dit, Copilot est désormais omniprésent dans l’offre de Microsoft et il est difficile de l’assimiler à une bête monolithique à des fins de mesure. Cela dit, Bing n’est pas Google et Copilot n’est pas ChatGPT (ni Gemini, d’ailleurs).
Certains services avec lesquels j’ai passé beaucoup de temps, comme Midjourney et Notion’s AI, ne sont pas du tout apparus. Midjourney a passé la majeure partie de son temps en tant que canal Discord et n’a eu que récemment une interface web. Des outils comme Notion AI sont intégrés à d’autres produits et ne sont pas suffisamment indépendants pour être visibles dans une enquête comme celle-ci.