Les Pays-Bas ont eux aussi décidé – à l’instar des Etats-Unis – de renforcer les barrières à l’exportation des technologies liées aux microprocesseurs. ASML, l’entreprise néerlandaise spécialisée dans l’impression de circuits miniatures, est au cœur de l’affaire.
Cible de cette nouvelle mesure, la Chine. Les autorités chinoises ont immédiatement répliqué, assurant que cette posture reflétait du « harcèlement et de l’hégémonie » de l’Occident.
ASML, spécialisé dans la lithographie, est un acteur incontournable de la fabrication de semi-conducteurs. Se machines sont installées dans les usines de Qualcomm et Intel. C’est donc sous pression des Etats-Unis que les Pays-Bas ont pris ces mesures protectionnistes de restrictions à l’exportation.
Biden a imposé des contrôles à l’exportation afin de limiter l’accès de la Chine à certains composants électroniques
En octobre, l’administration Biden a imposé des contrôles à l’exportation afin de limiter l’accès de la Chine à certains composants électroniques qui, selon elle, peuvent être utilisées pour fabriquer des armes et améliorer la rapidité et la précision de sa logistique militaire. Elle a exhorté des alliés comme le Japon et les Pays-Bas à faire de même.
« Au détriment de l’intérêt de ses alliés, un certain pays a contraint et obligé quelques pays à imposer des restrictions à l’exportation vers la Chine » a aussi dit un porte-parole chinois, ciblant sans les nommer les Etats-Unis.
Dans le détail, les restrictions à l’export devraient surtout affecter la technologie de Deep Ultraviolet (DUV) lithography ou litographie profonde par ultraviolet. Cette technologie permet d’imprimer des micropuces au nanomètre près. Le but de cette restriction est d’empêcher tout usage militaire et de protéger la position de leader des Pays-Bas dans ces technologies, a affirmé le gouvernement de La Haye.
Une usine utilisant cette technologie avait l’an passé subi un incendie, à Berlin. ASML, dont le siège se trouve à Veldhoven, dans le sud des Pays-Bas, est le seul fabricant au monde de machines qui utilisent la lithographie par ultraviolets extrêmes pour fabriquer des puces semi-conductrices de pointe. Depuis 2019, le gouvernement néerlandais a interdit à ASML d’exporter certaines de ses machines vers la Chine, mais l’entreprise y a tout de même expédié des systèmes de lithographie de moindre qualité.
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