« Les plates-formes d’expérimentation urbaine contribuent au dynamisme économique local »

« Les plates-formes d’expérimentation urbaine contribuent au dynamisme économique local »


Face au dérèglement climatique qui s’accélère, à la chaleur qui pèse, les villes sont aujourd’hui sommées de se transformer rapidement. Mais le défi est de taille. Pour accroître le rythme du changement sans provoquer de résistances, pour trouver des solutions créatives véritablement adaptées aux besoins, il est nécessaire d’impliquer les citoyens et les acteurs économiques locaux, de les placer au cœur de la métamorphose en cours.

Les plates-formes d’expérimentation urbaine, nées dans les pays scandinaves, et qui se multiplient à l’heure actuelle partout dans le monde, peuvent jouer un rôle central. Les premières démarches françaises en ce sens méritent d’être soutenues de manière volontariste, avec des budgets importants.

Le projet européen OrganiCity, mené à la fin des années 2010 dans plus de quarante métropoles, de Bruxelles à Londres, en passant par Lisbonne, Copenhague ou Edimbourg, montre l’apport crucial de ces outils de concertation de nouvelle génération qui, en fournissant des informations-clés aux citoyens et à l’ensemble des parties prenantes, les incitent à s’impliquer dans les choix municipaux et à coconstruire avec les élus des solutions.

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A Aarhus, au Danemark, par exemple, des capteurs bon marché ont été mis en place pour repérer, en continu, la pollution de l’air dans chaque rue de la ville, des cartes de cette pollution étant rendues accessibles au grand public. Un tel outil a aidé les cyclistes à optimiser leurs itinéraires selon les heures, en évitant les voies à l’air le plus vicié.

Alimenter le débat public

Il a permis surtout d’alimenter le débat public, les habitants des quartiers pollués ayant des éléments factuels pour exiger que des mesures soient prises pour protéger leur santé. A Bruxelles, une équipe travaille, de façon analogue, à la mise à disposition de l’ensemble des habitants d’une carte des nuisances sonores, rue par rue, à chaque heure du jour et de la nuit.

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Cette politique de la transparence est une manière de combattre la méfiance envers les politiques. Car beaucoup de décisions prises ces dernières années, sous la bannière d’une limitation du risque climatique, ont en réalité favorisé des sous-parties de la population… déjà favorisées.

Les vélos en libre-service, par exemple, sont beaucoup plus utilisés par les habitants des centres-villes que par les banlieusards, aux revenus plus modestes. Certaines mesures prises pour diminuer le trafic dans un quartier aboutissent aussi parfois à une détérioration de la situation dans un autre, dont les habitants sont moins bien parvenus à se faire entendre des élus.

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