Après avoir accompli une belle année de presque 100 lancements en 2023, SpaceX ne perd pas de temps en ce début d’année avec un premier tir dès ce 2 janvier. Une nouvelle fois, il s’agissait d’ajouter une nouvelle série de satellites de communication Starlink…mais avec une astuce.
Six des 21 satellites placés en orbite sont en effet dotés de capacités Direct To Cell, c’est à dire qu’ils sont capables de communiquer directement avec des smartphones, sans devoir forcément passer par un relais au sol.
Cette fonctionnalité a l’avantage de fonctionner avec un appareil mobile standard, sans équipement ni antenne spécifique, et peut ainsi fournir une capacité de communication 4G LTE pour commencer.
Faire communiquer directement satellites et smartphones
Les satellites pourront assurer un rôle de cellule de réseau reliant des smartphones, d’autres satellites relais Starlink et des stations au sol pour constituer un réseau hybride.
En partenariat avec des opérateurs, SpaceX va pouvoir commencer à tester les échanges de messages cette année, avant de passer aux appels et à la data mobile en 2025.
Aux Etats-Unis, cette expérimentation se fera avec l’opérateur T-Mobile, partenaire initial du projet annoncé en 2022, mais des accords sont déjà prévus avec les opérateurs d’autres pays.
Une capacité Direct To Cell en déploiement rapide
Ces six premiers satellites Direct To Cell devraient être rapidement rejoints par des centaines d’autres puisque SpaceX a indiqué vouloir placer en orbite 840 satellites équivalents dans les six mois.
La firme d’Elon Musk doit d’abord évaluer l’impact de la luminosité plus importante de ces satelllites vue de la Terre et collaborer avec des astronomes pour tenter de les rendre les plus discrets possibles.
Les perturbations lumineuses et radio provoquées par la constellation Starlink et celles à venir d’autres acteurs font l’objet d’un certain mécontentement de la part des observateurs du ciel qui appellent à une régulation mondiale.