Les prix des jeux vont continuer à augmenter, selon Capcom

Capcom Street Fighter


Beaucoup de joueurs y réfléchissent à deux fois avant d’investir 60 € dans un jeu. Et pourtant, l’industrie cherche à augmenter les prix des titres pour refléter des coûts de développement qui explosent.

En fixant le prix du nouvel épisode de la saga Zelda à 69,99 €, Nintendo a provoqué un (petit) scandale. Tears of the Kingdom coûte en effet 10 € plus cher qu’une nouveauté « classique », un prix largement compensé par l’énorme durée de vie du jeu. L’éditeur a expliqué qu’il allait continuer à établir les prix en fonction des jeux. La flambée des étiquettes n’a pas eu d’impact sur le succès de ce nouveau volet des aventures de Link : plus de 18 millions de copies ont été vendues durant le trimestre du lancement.

Récession ou pas, les prix des jeux sont en hausse

Il n’y a toutefois là pas de quoi rassurer les joueurs. Nintendo ne faisait qu’emboîter le pas à d’autres : God of War Ragnarök (Sony) ou Gotham Knights (Warner Bros) ont eux aussi été vendus plus chers à leur lancement. Microsoft a tenté un chemin de traverse en vendant un accès anticipé à Starfield, via les précommandes de l’édition Premium facturée 109,99 €.

Sony PS5 au meilleur prix Prix de base : 549 €

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L’industrie du jeu vidéo cherche manifestement à relever les prix des productions AAA. Il faut dire que les coûts ont flambé ces dernières années. À l’occasion du procès ayant opposé la FTC à Microsoft dans le dossier de l’acquisition d’Activision, on a ainsi appris que Sony avait englouti 220 millions de dollars dans le développement de la partie 2 de The Last of Us !

Ces budgets dignes des blockbusters hollywoodiens se justifient par le temps nécessaire pour concevoir ce que les éditeurs qualifient volontiers d’« expériences » : il a fallu cinq ans pour le hit PS5 Horizon Forbidden West. De longues périodes de développement qui occupent parfois des centaines de spécialistes.

« Les coûts de développement sont environ 100 fois plus élevés que durant la période Famicon [la NES de Nintendo], mais le prix des jeux n’ont pas augmenté de la même manière », a déploré Haruhiro Tsujimoto, le président de Capcom, dans une interview à Nikkei. « Il y a également un besoin d’augmenter les salaires. Compte tenu du fait que les salaires augmentent dans l’industrie dans son ensemble, je pense que l’augmentation des prix est une option saine pour l’entreprise ».

Et le patron de l’éditeur de Street Fighter 6 et des innombrables itérations de Resident Evil ne veut pas entendre parler des difficultés économiques actuelles : « Le fait qu’il y ait une récession ne signifie pas que vous allez arrêter d’aller au cinéma ou au concert de votre artiste préféré. Les jeux de haute qualité continueront à se vendre », affirme le dirigeant.

Source :

Nikkei



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