La grève contre la réforme des retraites entraîne de nombreuses réactions dont celle du blocage des raffineries. La production des carburants est à l’arrêt mais les dépôts sont pleins et permettent d’alimenter les stations-service pour quelque temps.
Tout dépendra du durcissement éventuel du mouvement dans les jours ou les semaines à venir mais il n’y a pour le moment pas lieu de s’inquiéter. Malgré tout, le spectre de la pénurie de fin 2022 et plus largement la prudence à l’approche des grandes journées de grève entraîne des surconsommations au niveau de certaines stations-service.
L’emballement du plein de précaution
Au lendemain de la journée de grève du 7 mars et alors que se prépare une nouvelle journée d’action le 11 mars, environ 6% des stations-services sont en rupture d’un ou plusieurs carburants sur le territoire national.
La raison principale est liée au fameux plein de précaution des automobilistes pour éviter de se retrouver plus tard en difficulté ou confrontés à une pénurie réelle. Cela entraîne un afflux supérieur à la normale dans certaines stations au point de créer des ruptures.
Cet effet peut générer des surventes de l’ordre de 10 à 30% que certaines stations avaient anticipées en faisant du stock et que d’autres doivent temporiser en attendant le réapprovisionnement.
Pas de pénurie
Il faut aussi compter avec les mouvements liés à certaines opérations comme la vente à prix coûtant chez certaines enseignes qui peut conduire à des afflux ponctuels.
La situation est donc sous contrôle et très loin de la pénurie des mois d’octobre et novembre quand jusqu’à 40% des stations-essence n’étaient plus approvisionnées. Selon l’AFP, les régions Ile-de-France, Normandie et Pays de la Loire sont les plus concernées par le manque de carburant dans certaines stations.