La Maison-Blanche a réuni en début de semaine des dizaines de pays, dont la France ou encore l’Allemagne, ainsi que des représentants de grandes entreprises technologiques pour un sommet de deux jours visant à trouver des solutions au problème mondial des rançongiciels. « C’est vraiment un problème mondial », a déclaré un haut fonctionnaire de l’administration américaine, citant par exemple les attaques contre le Costa Rica, le Monténégro, ou encore la ville de Palerme en Italie.
Accélération des rançongiciels
« Nous constatons que le rythme et la sophistication des attaques par rançongiciels augmentent plus rapidement que nos efforts de protection et de perturbation », a-t-il ajouté. En septembre, le deuxième plus grand district scolaire des États-Unis a ainsi été touché par un rançongiciel. Dans un rapport distinct, le département du Trésor américain estime que les attaques par rançongiciels ont été en forte hausse en 2021 et évalue les paiements dirigés vers des cybercriminels à un montant d’1,2 milliard de dollars (soit à peu près autant d’euros), contre seulement 416 millions de dollars l’année précédente.
Il s’agit du deuxième séminaire international contre les rançongiciels organisé par la Maison, après celui de l’an dernier. Selon l’agence de presse Associated Press, Crowdstrike, Mandiant, la Cyber Threat Alliance, Microsoft, la Cybersecurity Coalition, Palo Alto, Flexxon, SAP, Siemens ou encore Tata ont participé à l’événement. L’année dernière, le secteur privé n’avait pas été invité. « Comme nous le savons, les rançongiciels sont un problème qui ne connaît pas les frontières », a déclaré le responsable de l’administration. « Et il ne fait que devenir plus difficile », a-t-il ajouté.
Menace sans frontières
Les représentants de la Maison Blanche ont été interrogés sur la question de la Russie, un pays pas invité au sommet et où de nombreux gangs de rançongiciels sont basés. Le problème est « moins la Russie que la façon dont nous rendons plus difficile, plus coûteux et plus risqué le fonctionnement des acteurs des rançongiciels », ont-ils répondu. « C’est une menace sans frontières, nous devons nous y attaquer d’une façon qui ignore les frontières », ont-ils également déclaré.
Le rapport du Trésor américain estime que les attaques par rançongiciels de l’an passé sont liés au trois-quarts à des groupes russophones. Les États-Unis ont enfin souligné le lien étroit entre les rançongiciels et les crypto-monnaies, qui permet d’effectuer plus facilement des transactions, pointant par exemple le lien entre l’un des plus grands mélangeurs, ce service censé flouter la traçabilité de la blockchain d’une crypto-monnaie, avec du blanchiment lié à la Corée du Nord.
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