Les faux AirPods Pro pullulent sur le marché. Pour mettre en évidence les différences de conception internes entre de vrais écouteurs Apple et des contrefaçons de piètre qualité, les ingénieurs de Lumafield se sont tournés vers les rayons X. Le scanner révèle des variations dramatiques du côté des circuits et des batteries…
Depuis leur sortie en 2016, les AirPods ont été massivement contrefaits. Les écouteurs d’Apple, devenus incroyablement populaires dans le monde, ont donné lieu à une foule de contrefaçons de piètre qualité. Ces produits, généralement fabriqués en Chine, cherchent à imiter l’apparence et les fonctionnalités des AirPods originaux. Ils se distinguent par un prix de vente considérablement réduit et des performances audio à des années-lumière de celles des AirPods. Les AirPods Pro, les écouteurs avec réduction de bruit active, ont également été copiés à tout-va.
Pour mettre en exergue les différences de conception entre de vrais et de faux AirPods Pro 2, les ingénieurs de Lumafield ont décidé de passer les écouteurs aux rayons X. Le scanner met en lumière des différences en matière de fabrication, de design interne et de qualité des composants. Comme l’explique Lumafield, « les différences entre ces produits et leurs contrefaçons sont subtiles à première vue », mais il existe « des différences significatives qui ont des implications pour les performances et la sécurité ».
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Quelles différences au cœur des AirPods ?
Tout d’abord, Lumafield a découvert des différences majeures du côté des batteries. Les AirPods Pro authentiques sont alimentés par des piles bouton, aussi appelées piles de montre ou batteries bouton, circulaires et « méticuleusement conçues ». Ces piles ont été fabriquées de manière à s’adapter au design compact des écouteurs tout en fournissant « une puissance optimale ». Par contre, les faux AirPods Pro analysés sont alimentés par des cellules de poche lithium-ion. Il s’agit d’une batterie avec des matériaux actifs contenus dans des poches ou des enveloppes séparées. Ce type de batterie est plus encombrant que la pile bouton utilisée par Apple. Selon Lumafield, ces cellules sont surtout « moins sophistiquées dans leur construction, mais aussi potentiellement moins sûres ».
Des différences notables sont également visibles sur les circuits internes des écouteurs. Les AirPods Pro conçus par Apple embarquent « une combinaison de cartes de circuits imprimés rigides et flexibles ». Ce choix permet au groupe californien de « s’assurer que chaque millimètre d’espace est utilisé efficacement ». Les copies sont quant à elles équipées « de composants standard », ce qui ne permet pas aux constructeurs d’optimiser l’espace interne de l’accessoire. De facto, ils ont beaucoup moins de place pour intégrer des micros ou des circuits. Ce manque de place influe directement sur les performances audio des écouteurs. Sans surprise, les faux AirPods délivrent un son beaucoup moins riche que la version originale.
Enfin, les rayons X révèlent aussi des différences en matière de recharge sans fil. Les AirPods Pro 2 sont en effet compatibles avec la recharge par induction et la recharge magnétique MagSafe par le biais du boîtier de charge. De leur côté, certains faux AirPods sont complètement dépourvus de la recharge sans fil. Certains modèles analysés par Lumafield embarquent néanmoins des bobines de charge sans fil, mais pas le moindre aimant pour profiter de la recharge MagSafe d’Apple.
Une stratégie trompeuse
Plus globalement, les vrais AirPods se distinguent par une qualité de fabrication bien supérieure à celle des contrefaçons. Les rayons X montrent d’ailleurs que certains fabricants n’hésitent pas à alourdir artificiellement les écouteurs pour donner une fausse impression de robustesse et de solidité. Cette « tactique trompeuse » permet de « compenser des matériaux plus pauvres et moins de fonctionnalités ».
Pour Lumafield, les différences identifiées d’une paire d’AirPods Pro 2 authentiques à une paire contrefaite sont tout simplement « dramatiques ». Pour les ingénieurs qui ont étudié les produits, « l’utilisation de matériaux de qualité inférieure affecte non seulement l’expérience tactile, mais compromet également l’intégrité structurelle et la durée de vie globale du produit ». Bref, vous allez inévitablement devoir repasser à la caisse bien plus vite que si vous aviez acheté une paire de vrais AirPods.
Source :
Lumafield