Hostilité américaine aidant, les grands groupes chinois qui veulent se lancer dans les robotaxis préfèrent les tester ailleurs qu’aux États-Unis — par exemple en Europe ! Baidu va expérimenter son service Apollo Go en Suisse, alors que WeRide a dévoilé fin février son projet de minibus autonome en France.
L’Europe, nouveau terrain de bataille pour les robotaxis. Les entreprises spécialisés dans le développement de véhicules autonomes sans chauffeur cherchent à tester leurs solutions un peu partout dans le monde. Tesla prévoit ainsi de lancer un tel service à Austin (Texas) dès le mois de juin. Les groupes chinois, de leur côté, préfèrent éviter le territoire américain pour leurs propres expérimentations, en raison de l’animosité du pays à leur égard.
Les robotaxis passent la vitesse supérieure
L’expansion internationale des services de robotaxis est indispensable pour rentabiliser les lourds investissements dans la conduite autonome. Au-delà de la Chine, les constructeurs locaux doivent donc tester leurs technologies ailleurs dans le monde, en Asie, au Moyen-Orient, et… en Europe.
WeRide fait rouler ses minibus autonomes à Valence (pas plus de 40 km/h) depuis février, une première européenne sur route ouverte. Le groupe chinois, qui a décroché un permis de conduite autonome de niveau 4 (le plus élevé) en France, travaille avec l’opérateur de mobilité autonome Beti, Renault et la Macif. WeRide est la seule entreprise du secteur à posséder un tel permis dans cinq pays.
Le géant de l’internet chinois Baidu a de son côté posé ses valises en Suisse. L’entreprise va tester son propre système de robotaxis Apollo Go avec l’aide de PostAuto, filiale de la Poste suisse. Les premiers tests débuteront d’ici la fin de l’année. Une entité locale sera créée pour l’occasion.
Baidu entend aussi se lancer en Turquie, et poursuit en parallèle le déploiement de 100 véhicules autonomes à Dubaï d’ici la fin 2025, avec un objectif de 1 000 voitures d’ici 2028. Le service est déjà en phase de test à Hong Kong.
Malgré cet activisme européen, on n’est pas près de pouvoir grimper dans un taxi sans chauffeur. Des obstacles réglementaires pourraient en effet freiner le déploiement de ce type de services sur le vieux continent, notamment autour des questions de sécurité. Le potentiel économique demeure toutefois significatif.
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Source :
Wall Street Journal