Les services sont la vache à lait d’Apple. Le chiffre d’affaires généré par cette activité pourrait même dépasser ceux de Tesla, de Disney et même du géant chinois Tencent ! On comprend mieux pourquoi le constructeur californien s’y accroche, malgré les coups de boutoir de la justice et des régulateurs.
Apple a bâti en quelques années un véritable empire des services, entre Apple Music, les juteuses commissions de l’App Store et d’Apple Pay, Apple TV, AppleCare, le stockage payant d’iCloud quasiment obligatoire, la publicité (bientôt dans Plans…) ou encore le très profitable accord à plusieurs dizaines de milliards de dollars par an avec Google. Ces services ne sont pas tous de la même qualité ni de la même utilité, mais ils rapportent, et gros.
Les régulateurs chassent l’App Store
Durant son année fiscale 2024/2025 qui s’est achevée fin septembre, ces services devraient représenter un chiffre d’affaires d’environ 108 milliards de dollars, d’après des estimations reprises par le Financial Times. C’est absolument énorme, pour donner un ordre d’idée, le chiffre d’affaires des services d’Apple est plus élevé que les ventes annuelles de Disney, Tesla ou Tencent.
La croissance des services est exponentielle : ces revenus ont doublé en cinq ans ! Ils représentent désormais un quart du chiffre d’affaires d’Apple, mais surtout la moitié des bénéfices du groupe. Cette activité est extrêmement rentable pour l’entreprise : la marge brute (ce que l’entreprise gagne avant de déduire ses frais de fonctionnement) s’établissait en mai dernier à 75,7 % pour les services ! La marge brute sur l’ensemble de l’activité d’Apple est de 46,9 %.
La véritable perle demeure le versement de Google pour rester le moteur de recherche par défaut de Safari. La menace d’un arrêt forcé pesait depuis quelques temps suite à la condamnation de Google, convaincu d’abus de position dominante dans la recherche en ligne par la justice américaine. Fort heureusement pour Google (et pour Apple !), le chèque reste en place.
La firme à la pomme n’est pas tranquille pour autant. Les régulateurs européens, américains et britanniques en veulent à l’App Store, une citadelle de plus en plus fragilisée. Malgré tout, les services continueront de rapporter un max à Apple, qui peut les pousser continuellement auprès d’une base utilisateurs de plus en plus importante.
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Source :
FT