les sites web des communes sont très en …

les sites web des communes sont très en ...


La France est souvent pointée pour ses faibles efforts en matière d’accessibilité physique, pour les personnes en situation de handicap notamment (des bâtiments jusqu’aux transports en passant par la voirie), vingt ans après la loi Handicap de 2005. L’accessibilité numérique apparaît tout autant négligée dans notre pays, y compris au niveau local, montre l’analyse que viennent de publier la Direction interministérielle du numérique (Dinum), le réseau Déclic, fédérateur national des Opérateurs Publics de Services Numériques (OPSN) et l’Association des développeurs et utilisateurs de logiciels libres pour les administrations et les collectivités territoriales (Adullact).

Une étude sur 23.000 sites de communes

Cette étude de l’accessibilité des sites web porte sur 23.000 sites de communes françaises. Les résultats sont spectaculairement mauvais: 95% des sites audités obtiennent une note comprise entre D et F, et plus de 60% (soit plus de 14.000 communes) des sites audités se situent au niveau indicatif de conformité le plus faible (F). Dans leur communiqué, les trois organisations soulignent l’enjeu:

«La DINUM, Déclic et l’ADULLACT rappellent que cette démarche ne constitue ni une dénonciation, ni un jugement, mais plutôt un signal d’alerte. Elle vise à objectiver le retard collectif quant à l’accessibilité numérique, qui demeure une obligation légale et une condition essentielle pour l’égalité d’accès aux droits.»

«Cette initiative partagée rappelle que l’accessibilité numérique n’est pas un sujet technique, mais représente un droit fondamental et une responsabilité collective. Elle conditionne l’accès aux droits et aux services publics pour des millions de citoyens, qu’ils soient en situation de handicap, âgés ou éloignés du numérique. En rendant visible cette réalité souvent ignorée, la DINUM, Déclic et l’ADULLACT souhaitent dépasser le simple constat pour encourager le passage à l’action : sensibiliser les élus, former les agents et accompagner les collectivités vers une mise en conformité progressive.»

Notes de A à F

L’étude a été menée avec «le jeu de données des « noms de domaine du secteur public » de la DINUM, couvrant plus de 37.000 sites publics. Elle repose sur l’utilisation du logiciel libre Asqatasun [site et présentation], qui teste chaque page d’accueil de site internet selon 117 tests du RGAA (Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité), soit environ 1/3 du référentiel. Une note indicative, allant de A (conforme) à F (non conforme), a ainsi été attribuée à chaque commune afin de visualiser les disparités territoriales.»

Rappelons que le secteur public n’a pas l’exclusivité de cette très médiocre prise en compte d’un sujet pourtant essentiel pour une part importante de la population: ainsi il y a quelques jours, trois associations ont attaqué en justice des acteurs de la grande distribution (Carrefour, Auchan, E.Leclerc et Picard) pour le manque d’accessibilité numérique de leurs services de courses en ligne.

Illustration: Mikhail Nilov / Pexels / CC0

Lire aussi

Accessibilité : de nouvelles obligations pour les constructeurs et les éditeurs – 1er juillet 2025

Collectivités locales et logiciel libre: l’Adullact a vingt ans – 19 juin 2022

L’accessibilité numérique peut-elle encourager l’innovation en entreprise? – 6 février 2020

Accessibilité des sites : Renaissance Numérique met la pression sur le gouvernement – 22 janvier 2008



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.