Un tracteur gratuit, c’est bien, mais un tracteur qui fonctionne, c’est quand même mieux : c’est ce qu’ont dû se dire les vandales russes quand ils ont essayé de démarrer le matériel agricole qu’ils ont volé en Ukraine. L’histoire commence à Melitopol, une importante ville de l’oblast (région) de Zaporijjia qui est actuellement sous le contrôle de l’armée russe. Sur place, cette armée terrorise les populations, rackette les agriculteurs… et vole des véhicules agricoles. Le casse a lieu dans une concession locale de l’américain John Deere, leader mondial des tracteurs.
Le butin ? Pas moins de 4,76 millions d’euros, représentant 27 tracteurs et autres moissonneuses. En bon mafieux, les soldats russes font preuve d’un très bon sens logistique pour acheminer ces 27 véhicules en Tchétchénie à plus de 1100 km de là. Mais là, c’est le drame (pour eux) : aucun des véhicules n’est opérationnel. Comment le sait-on ? Tout simplement parce que les précieux engins (qui coûtent aux alentours de 300.000 euros pièce) sont tous équipés de puces GPS. Et qu’ils ont été désactivés à distance !
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Selon CNN, qui révèle « l’affaire », les équipements seraient en train de pourrir dans une ferme près de la capitale tchétchène Grozny. Les voleurs seraient en train de mandater des pirates russes pour ôter les protections numériques. En cas d’échec de remise en route, les malandrins pourront tout de même faire quelques profits : John Deere ayant interrompu ses activités en Russie depuis le 9 mars dernier, le pays va rapidement avoir besoin de pièces détachées qui lui sont désormais interdites.
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Le côté « positif » de la désactivation à distance de matériel volé ne doit cependant pas faire oublier les limites de ce contrôle des véhicules par les grandes entreprises comme John Deere. Une entreprise de plus en plus pointée du doigt dans le monde et dans son marché local américain pour son contrôle total sur ses tracteurs, empêchant toute réparation hors de son circuit officiel de pièces.
Source : CNN