Cyril Touchet est un automobiliste heureux. Chaque année, ce responsable commercial d’une entreprise de machines de conditionnement parcourt 40 000 kilomètres au volant de sa Tesla. Et pour rien au monde il ne changerait sa voiture électrique contre un modèle thermique. « J’ai un grand confort de conduite pour un coût au kilomètre nettement inférieur à celui d’une berline haut de gamme », apprécie ce propriétaire d’un Model Y Long Range.
Totalement conquis, il en est à sa quatrième Tesla depuis son premier achat, en 2016. Alors, quand Elon Musk, l’inventeur de cette voiture électrique, a activé en France son service d’Internet par satellite Starlink, en mai 2021, M. Touchet n’a pas résisté longtemps. Depuis quelques semaines, une antenne chevillée sur un pignon de sa maison, située dans la région de Caen, lui apporte le débit dont il a besoin pour télétravailler, tout en permettant à ses deux filles de regarder leurs vidéos sur Internet. « J’avais la fibre à la maison. Mais je n’en pouvais plus des pratiques commerciales des opérateurs télécoms. Starlink m’a permis de m’en libérer », se félicite-t-il, encore ébahi par la simplicité d’installation et de connexion de l’antenne.
Starlink (50 euros par mois, en plus des 480 euros pour le matériel) coûte plus cher qu’une ligne de fibre optique. Mais M. Touchet n’hésite pas à en faire la promotion autour de lui, entretenant le bouche-à-oreille, qui explique une partie du succès commercial de Tesla et sur lequel compte aussi Elon Musk pour faire connaître Starlink.
« Je me suis dit que ce truc allait cartonner »
Informaticien indépendant, Alexis André a installé sa première antenne en 2021, pour un restaurant de la forêt de Meudon (Hauts-de-Seine) « trop éloigné du réseau de fibre optique et mal desservi par la 4G ». « J’avais des doutes sur le débit, mais il faut reconnaître que c’est formidable. » Depuis, il a branché Starlink chez quatre autres clients, dont un hôtel parisien.
Avoir Starlink, comme conduire une Tesla, c’est aussi appartenir à une communauté de pionniers, celle des « starlinkiens », à la pointe de la dernière innovation technologique. « Je trouvais le service révolutionnaire, presque sorti d’un livre de science-fiction. Je me suis dit que ce truc allait cartonner », raconte Patrick Emin, animateur du compte Facebook Starlink France depuis sa création, en novembre 2020, avant même l’ouverture du service au public.
La consultation publique exigée en avril par le Conseil d’Etat a reçu 2 034 réponses de particuliers, dont beaucoup vantaient un service « d’intérêt public ». Du jamais-vu
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