Une nouvelle étude met en avant les changements de comportement chez les téléspectateurs. Un marché en pleine mutation qui fait la part belle au streaming et aux évènements sportifs en direct.
« Une année de télévision dans le monde, édition 2024 », c’est le nom de l’étude menée par Glance et Médiamétrie. L’occasion de revenir sur le déclin de la télévision linéaire et des enjeux que cela représente pour les médias historiques.
Un changement profond de la consommation audiovisuelle
Ce n’est pas une surprise, les téléspectateurs regardent de moins en moins la « télévision linéaire », un terme utilisé pour nommer le mode de consommation traditionnel de la TV où l’on regarde un programme au moment de sa diffusion (sans forcément qu’il soit en direct). L’étude, menée dans 86 pays, révèle que les téléspectateurs ont passé en moyenne 2 h 21 par jour devant leur téléviseur en 2023. C’est un recul de 4 minutes par rapport à 2022 et de 15 minutes par rapport à 2021.
Mais la consommation de contenus audiovisuels ne recule pas pour autant, notamment grâce au succès des plateformes de streaming. Ainsi, Netflix, Disney+, YouTube et consorts représentent tout de même 43 % du temps de visionnage en février 2024 aux États-Unis, contre 31 % pour la TV linéaire. Les chaines traditionnelles en sont conscientes et n’hésitent donc pas à proposer leurs contenus en ligne via leur plateforme de vidéo à la demande (VOD).
Pour les médias français, cette « nouvelle » manière de consommer s’est traduite par la multiplication des plateformes de vidéo à la demande comme myCanal, TF1+, France.tv ou encore 6play. Une fragmentation de l’offre qui n’est pas toujours simple à appréhender par les téléspectateurs, qui n’ont pas non plus répondu présents à la plateforme de streaming française Salto.
Les retransmissions en direct et le sport cartonnent
À contrepied de cette consommation à la demande, les diffuseurs traditionnels ou numériques proposent aussi des évènements en direct. L’étude donne en exemple la coupe du monde de rugby dont le quart de final a attiré 16,5 millions de téléspectateurs en direct sur TF1. L’Eurovision a également permis aux chaines qui l’ont diffusé de séduire un public jeune « (78 % de part de marché sur les jeunes adultes au Royaume-Uni et 62 % en Espagne) ».
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Mais on constate aussi que parmi les programmes plébiscités par les jeunes adultes en SVoD, certains sont des succès venant de la télévision traditionnelle, comme Les Simpsons, The Big Bang Theory ou encore Friends. De leur côté, les plateformes américaines veulent aussi jouer cette carte, comme le prouve l’acquisition des droits de la Ligue professionnelle américaine de catch WWE par Netflix.
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Source :
Glance et Médiamétrie