Il y a trop d’applications mobiles. Et pas assez de buzz pour retenir l’attention des utilisateurs. Si la plupart des applications sont fiancées par la publicité, les applications payantes constituent le modèle économique le plus viable.
5 % des applications proposent des abonnements, qui représentent pourtant 48 % de l’ensemble des revenus.
Tel est l’état de l’économie des applications mobiles, étudié dans une nouvelle analyse réalisée par Aarki. Le rapport fait état d’un déclin des téléchargements d’applications mobiles, avec une baisse globale de 2,3 % des installations d’applications pour iOS et Google Play.
Baisse des téléchargements d’applications mobiles
Les utilisateurs de smartphones explorent 40 à 100 applications par an, mais seules 10 à 15 d’entre elles deviennent des incontournables. Les appareils contiennent généralement 80 à 100 applications, ce qui « incite les utilisateurs à désinstaller les applications inutilisées et intensifie la concurrence pour l’attention de l’utilisateur ».
La fidélisation des utilisateurs mobiles actuels est essentielle. L’étude d’Aarki a cherché à établir des liens entre les principales applications téléchargées et l’affinité des utilisateurs pour d’autres applications. Cet écosystème d’applications – que les auteurs de l’étude appellent la « ruche d’applications » – peut fournir des indices sur les affinités entre ce qui, pour un observateur occasionnel, peut sembler être des applications sans rapport entre elles et aider les concepteurs et développeurs d’applications à atteindre des taux de rétention plus élevés pour une surface d’écran de plus en plus précieuse.
« Par exemple, les utilisateurs d’une application de jeu occasionnelle peuvent également s’intéresser à des applications de shopping ou de musique – des informations stratégiques qui favorisent à la fois la fidélisation et l’acquisition », suggère l’étude.
Les utilisateurs d’applications ont une affinité pour les jeux de réflexion
Les auteurs de l’étude ont examiné plusieurs grandes catégories d’applications :
- Applications de jeu : Elles constituent le principal cas d’utilisation des applications, représentant 41 % de tous les téléchargements sur iOS et Google Play. Toutefois, depuis 2021, les téléchargements d’applications de jeux ont chuté de 6 % d’une année sur l’autre
- Les applications photo et vidéo : Au moins 10 % des utilisateurs téléchargent ce type d’applications
- Les applications de plateforme d’achat : Privilégiées par 8 % des utilisateurs
- Applications de divertissement et de productivité : Elles représentent 4 à 7 % des téléchargements
L’étude a examiné les parcours des utilisateurs d’applications et les interactions entre les applications afin d’établir des profils sur ce que les utilisateurs d’applications spécifiques préfèrent voir sur leurs écrans. L’objectif était de « déterminer quels utilisateurs sont susceptibles d’explorer des catégories d’applications complémentaires, ce qui permet de mieux cibler les stratégies d’acquisition ».
Par exemple, les utilisateurs d’applications fintech aiment également les jeux de puzzle (22 %), les divertissements (15 %) et les jeux occasionnels (15 %). Les utilisateurs d’applications de shopping ont également une affinité pour les jeux de réflexion (46 %), les jeux occasionnels (14 %) et les jeux de mots (12 %).
Les utilisateurs d’applications de style de vie ont une affinité pour les applications de santé et de fitness (37 %), les jeux de réflexion (16 %) et le shopping (16 %).
Il est intéressant de constater que les différentes cohortes d’utilisateurs d’applications sont attirées par les jeux de réflexion.
Comment les créateurs d’applications peuvent-ils être compétitifs ?
Voici quelques-unes des méthodes proposées par les auteurs de l’étude pour tirer un meilleur parti de cet écosystème d’applications interconnectées :
- Liens profonds : « Guider les utilisateurs directement vers des landing pages personnalisées ou des sections de l’application – qu’il s’agisse d’un menu saisonnier, d’une offre de produit ou d’un outil financier – en utilisant des liens profonds ».
- Algorithmes de segmentation pour une plus grande personnalisation : Ces algorithmes peuvent permettre de « recibler les utilisateurs avec des créations sur mesure basées sur le comportement historique, comme les commandes fréquentes, les abandons de panier ou l’activité antérieure de l’application ».
- Optimisation basée sur les données : « Incorporez des tests créatifs programmatiques pour adapter les visuels et les messages publicitaires de manière dynamique. Mettez en avant des caractéristiques telles que la sécurité pour les applications financières ou des promotions alléchantes pour les applications alimentaires, afin de garantir une pertinence maximale pour des publics variés. »
- Publicité dans l’application : « Utilisez des annonces de produits dynamiques alimentées par l’IA pour proposer des recommandations hyper pertinentes basées sur les préférences et les comportements de l’utilisateur. Cela permet de s’assurer que les utilisateurs voient des produits ou des services qui correspondent à leurs besoins, ce qui favorise l’engagement. »