L’inflation, la guerre en Ukraine, la pénurie de composants la plus grande durabilité des appareils et l’inflation sont les sources communes d’une baisse historique des ventes de mobiles sur le continent européen.
Alors que des marques comme Vivo appuient sur l’accélérateur pour accélérer leur développement en Europe, une étude des livraisons de smartphones sur le continent sonne comme un coup de semonce. Au premier trimestre 2022, il ne s’est jamais si peu vendu de smartphones en Europe depuis neuf ans. Ce qui nous ramène en 2013, année de lancement du Samsung Galaxy… S4.
Le premier trimestre de l’année est généralement un mois creux, Noël étant passé par là dans de nombreux pays – a fortiori en Europe. Les 49 millions de terminaux qui se sont vendus entre le 1er janvier et le 31 mars 2022 représentent une baisse de pas moins de 12% par rapport au même trimestre en 2021. Année pourtant déjà difficile côté livraison de produits, confinements, pénuries, etc.
Le plus grand perdant de l’histoire est Xiaomi, dont les ventes ont fondu de 36%. Samsung encaisse un peu mieux, avec 16% de baisse et Apple perd lui 6%. Le seul vainqueur étant Realme, la jeune marque profitant du tarif accessible de ses terminaux pour augmenter ses ventes de 67%. Une dynamique qui lui permet de passer de 2% à 4% de parts de marché et de s’inviter ainsi dans le Top 5 européen.
Parmi les raisons invoquées par le cabinet Counterpoint Research, qui publie l’étude, la pénurie de semi-conducteurs rentre bien en considération. Il y a aussi les restes de COVID et la guerre en Ukraine, qui a à la fois un impact sur les ventes sur le territoire ukrainien, mais aussi en Russie, où de nombreuses marques ont arrêté de livrer des terminaux (ce qui reste modeste, puisque la Russie ne pesait que 6% du total des livraisons européennes). S’ajoute à cela une inflation importante, qui limite les dépenses des ménages – surtout les plus modestes.
Il faut aussi compter sur un élément non cité, et positif, lui : la plus grande durabilité des terminaux. Si Apple reste intouchable avec un iPhone 6S qui aura bénéficié de pas moins de sept années de support logiciel, de nombreuses marques commencent à faire des efforts – surtout sur le haut de gamme… – avec de trois à quatre ans de mises à jour garanties. Entre des systèmes d’exploitation (un peu) mieux maintenus et des processeurs ayant, pour beaucoup, atteint le niveau de performances suffisantes, le renouvellement organique est sans nul doute ralenti.
L’invasion de l’Ukraine par les Russes pourrait maintenir cette tendance baissière sur le continent au-delà d’un seul trimestre : les taux d’inflations sont en hausse partout et le prix des matières premières flambent. Contre mauvaise fortune bon cœur : cela sera peut-être une chance supplémentaire pour stimuler les marchés de l’occasion.
Source :
TechRadar