Si le marché de l’auto va mieux en France, c’est sans doute grâce aux voitures électriques. Impossible d’en dire autant pour les voitures d’occasion.
La voiture électrique porte le marché de l’auto en février. En France, l’augmentation sensible des ventes de véhicules zéro émission permet au marché de poursuivre son (lent) redressement. Si le niveau des immatriculations n’est toujours revenu à ses valeurs d’avant Covid-19, les 126 237 ventes du mois de février permettent d’entrevoir une embellie. Surtout, sur ce total, plus de 30 % des immatriculations concerne des véhicules électrifiés. C’est ce que révèle le rapport mensuel du cabinet AAA Data.
Avec 19 598 ventes, la part des véhicules 100 % électriques est en progression de 46 % par rapport à la même période l’an dernier. Mieux, la part de marché de l’électrique au cours du deuxième mois de l’année est de 15,5 %. Les véhicules hybrides (full hybrid) affichent une dynamique à peine moins forte avec une progression de 39 % en un an et une part de marché de 14,7 %. Les véhicules hybrides rechargeables (PHEV) et hybrides légers (MHEV) arrivent loin derrière, avec un peu plus de 10 000 immatriculations chacun et 8 % de part de marché.
Vers une électrification de masse ?
Les chiffres du mois de février confirment l’intérêt accru des consommateurs français pour les voitures électriques ou électrifiées. Mais peut-on pour autant parler d’électrification de masse ? Le premier élément de réponse consiste à regarder la motorisation en tête des ventes de ce classement. En février 2023, l’essence reste le carburant préféré des Français. Avec 47 122 immatriculations, elle est même en progression de 8 % par rapport à l’an dernier et totalise 37,3 % de part de marché.
En revanche, la chute du diesel s’accélère. Il arrive désormais derrière les 100 % électriques et les Full hybrid avec 14 717 immatriculations et 11,7 % de parts de marché. C’est sans doute sur cet aspect que l’électrification est la plus palpable, les consommateurs n’hésitant plus à snober un carburant auparavant très prisé. Pour autant, rien ne permet d’affirmer que les anciens acheteurs de diesel sont les nouveaux acquéreurs de voitures électriques.
L’occasion au ralenti
Le rapport d’AAA Data permet également d’avoir quelques tendances plus précises concernant les ventes. Ainsi, la catégorie de véhicules qui a le plus progressé, indépendamment de sa motorisation, est celle des SUV familiaux. Le Peugeot 5008, par exemple, a connu un bond de 59 % de ses immatriculations. Il en va de même pour les berlines compactes qui sont portées par la bonne santé de la Renault Mégane E-Tech 100 % électrique (+32 %). En revanche, et c’est sans doute un point inquiétant pour les industriels de l’automobile, le marché de l’occasion est en souffrance. En février 2023, il est même en recul de 6,6 %. Pour les analystes d’AAA Data, cette situation serait en partie imputable aux incertitudes autour des ZFE (zones à faibles émissions).
Source :
AAA Data