L’ESA a annoncé le lancement d’un programme inédit ce lundi avec la surveillance de son satellite Aeolus qui a amorcé sa chute vers la Terre le 19 juin dernier.
Le satellite Aeolus avait pour mission l’observation des vents sur Terre, lancé en 2018. Son programme visait à récolter des données pour aider les météorologues à réaliser des modèles de prédiction. Arrivé au terme de sa réserve de carburant, le satellite a été désactivé par l’ESA. Incapable de maintenir une vitesse suffisante, il a donc amorcé sa descente sur Terre.
Une chute surveillée et contrôlée
Ce retour sur Terre, tous les satellites y ont droit et dans la majorité des cas, la pénétration dans l’atmosphère s’accompagne de frottements entrainant une destruction quasi totale du satellite, aucun débris ne parvenant jusqu’au sol.
Lorsque Aeolus a été développé en 2003, aucune obligation n’était en place pour assurer que le satellite était en mesure de revenir seul sur Terre. Ce n’est qu’à compter de 2014 que les lanceurs de l’ESA doivent être capables de préparer leur retour.
L’ESA a donc lancé un programme inédit pour suivre et contrôler la chute de son satellite. Parti d’une orbite de 320 km d’altitude, l’ESA a opéré une première manoeuvre ce lundi lorsque le satellite a atteint l’altitude de 280 km. Ce vendredi, une nouvelle opération sera lancée lorsqu’il ne sera plus qu’à 120 km pour corriger sa trajectoire une dernière fois, il terminera alors sa course dans l’Océan atlantique.