A l’approche de la probable entrée en vigueur de l’interdiction de TikTok aux Etats-Unis, ses usagers américains migrent par centaines de milliers vers une application chinoise, dont ils n’avaient sans doute jamais entendu parler quelques jours auparavant. Xiaohongshu signifie en chinois « petit livre rouge ». Le nom n’est pas une référence au recueil de citations de Mao Zedong, mais à un journal intime. Il est parfois traduit en anglais par RedNote.
Les usagers – majoritairement des femmes – s’y partagent des vidéos et photos de leurs vacances, leur maquillage, leurs choix vestimentaires, leurs animaux de compagnie ou de restaurants. L’application de lifestyle n’est destinée qu’à un public chinois, et n’existe qu’en chinois. Pourtant, depuis le lundi 13 janvier, elle est la plus téléchargée sur iPhone aux Etats-Unis, devant un autre réseau social chinois auparavant peu connu, Lemon8, développé par la maison mère de Tiktok.
L’administration du président des Etats-Unis, Joe Biden, considère que l’application TikTok, version internationale d’un réseau social chinois, en récoltant les données de ses 170 millions d’utilisateurs américains constitue une menace pour la sécurité nationale. Une loi votée, en avril 2024, donne jusqu’à ce dimanche à son propriétaire, le groupe Bytedance, pour la céder. Elle ne sera sinon plus téléchargeable aux Etats-Unis et risque de devenir obsolète.
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