l’Europe frappe les réseaux sociaux au portefeuille

l'Europe frappe les réseaux sociaux au portefeuille



Meta, TikTok ou encore Snapchat pourront demain être tenus responsables des escroqueries qui pullulent sur leurs réseaux sociaux dans l’Union européenne. Ce qui signifie très concrètement que les plateformes devront mettre la main à la poche pour aider à l’indemnisation des victimes des arnaques.

Les arnaques explosent sur les réseaux sociaux, sous toutes les formes. Meta, un des principaux pourvoyeurs en la matière, en profite beaucoup : le mastodonte américain encaisse des sommes follespour afficher des publicités frauduleuses, ce qui explique une certaine mollesse dans la lutte contre ces escroqueries.

Les réseaux sociaux responsables des arnaques en ligne

Les instances européennes ont décidé de prendre le taureau par les cornes pour mettre un frein à ce fléau, comme le rapporte Politico. Le Parlement européen et le Conseil (la réunion des 27 États membres) se sont entendu sur de nouveaux garde-fous contre les fraudes. Le compromis comprend deux obligations majeures : d’une, les banques devront rembourser les victimes si un escroc usurpe l’identité d’une banque ou si un paiement est effectué sans consentement. De deux, les plateformes devront indemniser les banques lorsqu’il est prouvé qu’elles n’ont pas retiré une arnaque pourtant signalée.

Les eurodéputés jugeaient nécessaire d’impliquer davantage les géants du numérique, alors que l’essor de l’IA et des techniques de manipulation rend les fraudes toujours plus sophistiquées. « C’est une grande victoire. Un très, très grand pas en avant. Nous venons d’une situation où les plateformes n’étaient responsables sous aucune loi », se réjouit Morten Løkkegaard, eurodéputé danois qui a piloté une partie du texte au Parlement. Il ajoute même : « C’est un moment historique ».

Ces nouvelles règles s’appuient sur le DMA, qui force les grandes plateformes à s’ouvrir à la concurrence, et sur le DSA, qui les obligent à limiter la propagation du contenu illégal. Des textes qui sanctionnent les entreprises récalcitrantes avec de lourdes amendes qui ne sont pas du goût non seulement des principales intéressées, mais aussi de l’administration Trump.

Cette nouvelle obligation ne va rien faire pour apaiser les tensions transatlantiques ! D’ores et déjà, les lobbys de l’industrie tech lèvent les fourches. Le CCIA, qui représente les intérêts d’Amazon, d’Apple, de Meta et de Google, affirme ainsi que « ce cadre alambiqué sape les efforts de simplification et entre en conflit avec l’interdiction de surveillance généralisée inscrite dans le DSA — en ignorant de nombreuses études qui alertent sur son caractère contre-productif ».

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Source :

Politico



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