L’Europe veut mettre fin au calvaire des bannières à cookies

L'Europe veut mettre fin au calvaire des bannières à cookies



Les fenêtres de demande de consentement pour les cookies partaient d’une bonne intention, mais leur prolifération sur internet les a rendues complètement indigestes pour les internautes comme pour les sites. Bruxelles veut remettre de l’ordre dans ce maquis numérique en simplifiant les règles et en redonnant du sens au consentement.

La Commission européenne veut faciliter la vie des internautes et des entreprises en allégeant les règles en ligne. Bruxelles a présenté aujourd’hui un énorme omnibus de simplification des règles sur l’intelligence artificielle, la cybersécurité et les données. On a déjà eu l’occasion d’éplucher les changements sur l’IA et les implications sur la collecte des données, mais concentrons-nous sur un point de ces mesures : les cookies et les fameuses demandes de consentement.

Remettre de l’ordre dans le chaos des cookies

L’exécutif européen veut en finir avec la « fatigue des cookies » en remaniant les règles éparpillées aujourd’hui entre le règlement sur la protection des données (RGPD) et la directive ePrivacy. Elles vont être modernisées et alignées sur le RGPD. L’objectif de la Commission est de réduire le volume de pop-ups pénibles, tout en donnant plus de contrôle à l’utilisateur.

Une liste blanche de cas où un site n’a plus besoin d’afficher des fenêtres de consentement va être établie : pour les stats anonymisées et les mesures d’audience agrégées (fini la pop-up pour compter les visites), pour les cookies strictement nécessaires au fonctionnement et les usages qui ne posent aucun risque pour la vie privée. Autrement dit, les cookies techniques et essentiels seront exempts de demandes de consentement.

Un bouton « tout refuser » deviendra obligatoire. Chaque bannière devra proposer un bouton unique (un seul clic) pour tout accepter ou tout refuser, et ces choix devront être respectés pendant au moins 6 mois. Enfin et c’est probablement la disposition la plus importante, la Commission veut des préférences centralisées dans le navigateur web. Les utilisateurs pourront définir leurs préférences une fois pour toutes au niveau du navigateur ou du système, et les sites auront l’obligation de respecter ces réglages. Le consentement n’aura plus à se faire site par site. Une révolution !

L’omnibus définit également une obligation de « design simple » pour les bannières : elles devront être lisibles et compréhensibles au premier coup d’œil, et les entourloupettes à base de bouton « Accepter » géant ou de bouton « Refuser » minuscule, c’est terminé.

Ces nouvelles règles visent à redonner du sens au consentement éclairé des internautes pour leur suivi sur internet. Les pop-ups actuelles ont complètement démonétisé cette démarche, qui de plus fait l’objet de trop d’usages abusifs. C’est en quelque sorte une forme de retour à l’essentiel : les cookies ne devraient jamais être une usine à gaz, ni un piège à clics.

Reste maintenant à mettre tout cela en musique. Le paquet de la Commission doit encore être examiné par le Parlement européen et par le Conseil de l’Union européenne avant adoption.

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