Nouvelle attaque informatique d’un centre hospitalier à signaler. Le centre hospitalier de Bourg-en-Bresse a été victime d’une intrusion dans son système d’information dans la nuit du 10 au 11 avril, le soir du lundi de Pâques, un jour férié, annonce l’établissement de santé sur son site internet.
« La préparation des équipes de l’hôpital à ce type de crise qui impacte particulièrement les établissements de santé a permis de prendre les mesures conservatoires », souligne cependant l’hôpital. Comme le précise à France 3 la directrice du centre hospitalier, Frédérique Labro-Gouby, l’intrusion informatique a en effet été détectée par l’astreinte du service informatique.
Mouvements anormaux
Les informaticiens avaient remarqué des mouvements anormaux sur le réseau, une observation qui a conduit la direction de l’hôpital à isoler son informatique pour protéger ses informations et celle de ses partenaires. La détection précoce d’une intrusion et l’isolation rapide du système d’information font partie des bonnes pratiques recommandées pour éviter par exemple le déploiement d’un rançongiciel.
Signe de la vigilance importante des responsables de ce type de structure, des hôpitaux, comme celui de La Réunion, n’avaient pas hésité à se barricader après la détection d’une intrusion au début du mois de février. Le groupe privé Ramsay Santé avait également fermé ses accès extérieurs à la fin janvier après avoir découvert des anomalies sur certains serveurs informatiques.
Délai de retour à la normale pas encore défini
Outre l’Anssi, le cyberpompier français, qui a été alertée, l’établissement de soins de Bourg-en-Bresse est désormais assisté par des prestataires spécialisés « pour construire le plan d’action et revenir à la normale sous un délai encore non défini ».
Si les soins et l’accueil des patients sont toujours maintenus, les urgences ont mis en place un nouveau protocole pour réguler le flux de patients et pallier les difficultés d’accès aux examens d’imagerie, tandis que l’accès aux messageries est suspendu.
L’hôpital de la préfecture de l’Ain rejoint désormais la longue liste d’établissements de santé touchés par une cyberattaque, de Corbeil-Essonnes en août à Brest-Carhaix il y a un peu plus d’un mois. En 2022, l’Anssi avait compté 11 attaques par rançongiciel d’établissements publics de santé.