Le nouvel outil de génération d’images de Meta exploite un modèle formé sur plus d’un milliard de photos postées sur Instagram et sur Facebook. Sans que les utilisateurs aient eu leur mot à dire…
Meta a lancé cette semaine Imagine, qui permet de générer des images à partir d’une requête texte. L’outil, limité aux États-Unis, a fait ses premiers pas dans les applications de Meta, mais le groupe lui offre aussi une visibilité en solo — même s’il faudra se connecter avec un compte Meta avant de pouvoir l’utiliser.
Une IA formée à partir de photos postées sur Instagram
Les résultats ont une certaine allure esthétique, que ce soit avec des requêtes farfelues ou plus « réalistes » comme on le voit dans les exemples ci-dessous. Certains prompts aboutissent à des erreurs quand ils contiennent des mots offensants, injurieux ou crus. Manifestement, Meta a retenu la leçon : sur Facebook, le bot de création de stickers a permis à pas mal de petits malins de s’amuser à bon compte.
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Les quatre images produites par l’IA peuvent être téléchargées au format JPG. Elles mesurent 1 280 x 1 280 pixels. Et elles intègrent un watermark en bas à gauche. Meta prévoit à l’avenir d’insérer un watermark invisible qui permettra de retracer l’origine de l’image.
Imagine with Meta AI, le nom complet du service, n’est pas encore aussi évolué que Dall-E 3 ou Midjourney. Mais on peut voir que les images produites sont assez réussies, et pour cause : Emu, le modèle de synthèse d’images, s’est formée sur 1,1 milliard de photos partagées publiquement sur Instagram et Facebook.
Autrement dit, vous reconnaitrez peut-être dans un visuel généré par Imagine un petit bout d’une de vos photos mises en ligne sur ces réseaux sociaux ! Il faut néanmoins rappeler qu’il se poste des centaines de millions de photos chaque jour rien que sur Instagram. À l’avenir, pour éviter de nourrir gratuitement l’IA de Meta, il est toujours possible de basculer ses photos en privé (à moins que l’entreprise en décide autrement).
Meta possède un avantage concurrentiel certain sur les autres services, qui forment leurs modèles avec tout ce qu’ils peuvent trouver, parfois illégalement, sur internet. Les utilisateurs de Facebook et d’Instagram ne seront peut-être pas ravis de se faire piller de la sorte, mais il n’existe pas à notre connaissance de réglage pour empêcher Meta de mouliner leurs données.
Source :
ArsTechnica