Les décideurs de la finance déjà convaincus de la valeur et du potentiel de l’intelligence artificielle dans leur métier ? C’est ce que suggère l’étude commandée par l’éditeur américain Taulia, propriété de l’Allemand SAP.
Pour illustrer cette adhésion à l’IA dans la fonction finance, l’étude signale que près de 9 responsables financiers seniors sur 10 (86%) affirment que l’intelligence artificielle a un impact concret et positif sur leur capacité à prendre des décisions éclairées.
Des experts en IA dans les directions financières
En outre, ils sont 85% dans le monde à anticiper une augmentation de l’influence de l’IA sur leurs processus décisionnels au cours des 12 prochains mois. Et pour accroître encore leurs usages, 45% prévoient de recruter et intégrer directement des spécialistes de l’IA dans leurs équipes.
En France, cette tendance se confirmerait aussi. Ainsi, 52% des décideurs interrogés estimeraient que “l’IA a une influence majeure sur la prise de décisions dans leurs fonctions.”
Parmi les applications les plus répandues figurent l’automatisation et efficacité des processus, la gestion des stocks et des chaînes d’approvisionnement et la prévision de trésorerie. En matière d’automatisation et d’efficacité des processus, ils sont même 61% en France à faire totalement confiance à l’IA pour progresser.
La confiance serait aussi au rendez-vous dans le domaine de la trésorerie. En effet, “42% des décideurs financiers considèrent les analyses générées par l’IA comme une référence fiable”. Pour autant, ils ne sont pas prêts à tout déléguer à la machine.
Combiner IA et expertise humaine pour réussir
Les répondants rappellent l’importance de combiner IA et expertise humaine. “La France suit également cette dynamique, avec des entreprises qui investissent dans la collaboration humain/IA pour maximiser les résultats et assurer un déploiement réussi de la technologie”, note Taulia.
Pour la gestion des commandes et services, les interactions avec les clients et les négociations avec la clientèle, ils sont à chaque fois plus de 70% à considérer comme indispensable une supervision humaine de l’IA.
“Il est évident que le rôle de l’IA dans les fonctions financières ne fera que croître, ce qui signifie que ceux qui sauront la comprendre et l’exploiter efficacement bénéficieront d’un avantage concurrentiel majeur”, commente Cédric Bru, le CEO de l’éditeur.
Des résultats contredits par Trends of AI
Une précédente étude française (Trends of AI), réalisée cette fois par des entreprises utilisatrices auprès de leurs métiers, nuance cependant largement les conclusions avancées par Taulia. Marketing et IT se distinguent par leur niveau d’adoption, au contraire de la finance et des RH.
Dans la fonction finance, l’intégration est en effet jugée “prudente”, et ce en raison des “défis de transparence et de traçabilité.” Dans le métier, le taux de déploiement de l’IA auprès des organisations sondées oscille entre 13% et 16%.
Les deux études partagent en revanche un point commun. Elles s’accordent sur la nécessité de combiner IA et expertise humaine.
“Transformer le métier Finance avec la Data et l’IA, ce n’est pas simplement développer des outils et des algorithmes ; c’est aussi et surtout bien penser l’articulation entre l’humain et les algorithmes tout en clarifiant le sens et la valeur qu’on veut donner à cette interaction”, analyse Hélène Doré, Transformation Officer Finance de L’Oréal.