L’IA rendra le pétrole moins cher… Voici pourquoi

L'IA rendra le pétrole moins cher... Voici pourquoi



L’adoption généralisée de l’intelligence artificielle (IA) stimulera la productivité et fera baisser les prix mondiaux du pétrole au cours de la prochaine décennie.

C’est ce qui ressort d’une étude conduite par Goldman Sachs reprise par Reuters et d’autres médias étrangers. Elle prédit que le prix incitatif marginal pourrait baisser de plus de 5 dollars par baril, en supposant une augmentation de la productivité d’environ 25 % pour les entreprises qui adoptent l’IA.

Une meilleure logistique et une meilleure allocation des ressources

La banque d’affaires estime également que l’IA serait probablement préjudiciable aux prix du pétrole à moyen et long terme. En effet, les facteurs qui font baisser le prix du pétrole brut, tels que l’augmentation de la production et les nouveaux développements technologiques, ont un impact plus important sur le prix que la demande d’achat.

Selon la théorie de la demande et de l’offre globales du Korea Economic Information Centre, lorsque de nouvelles technologies sont développées, il est possible de produire davantage avec la même quantité de travail et de capital, ce qui entraîne une baisse des prix.

L’exploitation du gaz de schiste moins couteuse

En conséquence, Goldman Sachs considère que l’impact négatif de l’IA sur les prix du pétrole brut pourrait réduire les revenus des membres de l’OPEP+ et de leurs alliés. « L’augmentation de l’offre de brut en provenance des États-Unis et de l’OPEP+ devrait faire baisser les prix du Brent sous la barre des 80 dollars le baril en moyenne l’année prochaine et l’IA pourrait accélérer ce processus ».

Goldman Sachs prédit aussi que l’IA pourrait réduire le coût d’exploitation de nouveaux gisements de gaz de schiste d’environ 30 %. Elle estime que l’IA pourrait augmenter les faibles taux de récupération du gaz de schiste américain jusqu’à 20 %, ajoutant jusqu’à 30 milliards de barils de réserves de pétrole.

Les prix à terme du pétrole Brent ont chuté de 4,5 % pour atteindre 74,02 dollars le baril, le niveau le plus bas depuis décembre, ont rapporté les médias étrangers. Le prix à terme du pétrole brut West Texas Intermediate a également chuté de 4,1 % pour atteindre 70,58 dollars, son niveau le plus bas depuis janvier.

« L’IA augmentera la demande de pétrole par rapport à la demande d’électricité et de gaz naturel au cours de la prochaine décennie », déclarent des analystes américains, ajoutant que « les prix du pétrole pourraient être plus volatils si l’OPEP+ régule stratégiquement l’offre des pays non-membres de l’OPEP ».



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