ChatGPT s’invite dans l’interface de Slack. L’intelligence artificielle va assister les utilisateurs dans leurs tâches quotidiennes, notamment en fournissant des résumés des conversations ou en écrivant leurs messages à leur place.
Salesforce, la société californienne derrière Slack, vient d’annoncer l’arrivée de ChatGPT au sein de la messagerie professionnelle. Avec l’aide d’OpenAI, la firme va intégrer l’intelligence artificielle directement dans l’interface du logiciel, qui cumule plus de 10 millions d’utilisateurs quotidiens actifs dans le monde.
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À quoi ChatGPT va-t-il servir dans Slack ?
Incorporé à Slack, le chatbot va faciliter les échanges entre l’utilisateur et ses collègues de travail. D’après le communiqué publié par Salesforce, ChatGPT va pouvoir rédiger des messages à la place de l’usager.
Pour générer des réponses destinées aux collègues ou aux clients, l’IA va s’appuyer sur les informations piochées dans les conversations Slack. De la même manière, certaines applications, comme BlueMail, permettent de laisser ChatGPT écrire des courriels à la place de l’utilisateur.
« Grâce à l’aide à la rédaction basée sur l’IA, les utilisateurs peuvent passer moins de temps à rédiger des réponses, des mises à jour de statut et des notes de réunion », fait valoir Salesforce.
Si la réponse ne convient pas tout à fait, l’utilisateur pourra toujours la modifier avant de l’envoyer. Sans surprise, ChatGPT est présenté comme un assistant de rédaction, qui a encore besoin de supervision. Pour accéder à la proposition de réponse de l’IA, il suffit de sélectionner un message, de se rendre dans le menu « autres actions » et de cliquer sur « Draft Reply », ce qui devrait se traduire par « brouillon de réponse ».
Ce n’est pas tout. L’intelligence artificielle générative va également fournir des « résumés de conversation ». Ces résumés vont aider l’utilisateur à reprendre le fil d’une conversation, après un retour de pause déjeuner ou de vacances, sans devoir lire tous les messages publiés pendant son absence.
Enfin, ChatGPT va aider les utilisateurs de Slack à trouver des réponses concernant un projet en cours. Pour ça, l’IA va chercher les éléments pertinents disponibles sur la messagerie, que ce soit dans les conversations, dans les archives ou les documents partagés. Salesforce précise que « toutes les données auxquelles l’application a la permission d’accéder ne seront pas utilisées pour former le modèle linguistique de ChatGPT ». Les données confidentielles des entreprises ne finiront pas dans la base d’informations du modèle de langage d’OpenAI.
Dans un premier temps, le ChatGPT de Slack est uniquement proposé aux utilisateurs du programme bêta, qui vient d’ouvrir ses portes. Pour rejoindre ce programme, Salesforce demande aux entreprises de s’inscrire à la liste d’attente.
Einstein GPT, l’IA de la relation client
En parallèle, Salesforce a levé le voile sur Einstein GPT, une version de ChatGPT taillée pour la gestion de la relation client. Combinant l’intelligence artificielle d’OpenAI et de Salesforce, ce chatbot est capable d’écrire des mails personnalisés destinés à la clientèle, des réponses automatiques ou du « contenu ciblé pour les spécialistes du marketing ».
Pour générer des contenus pertinents et précis, Einstein GPT s’appuie sur les données en temps réel de Salesforce Data Cloud, la plate-forme de relation client personnalisable qui assiste les commerciaux et les services des ventes.
L’omniprésence de ChatGPT
De plus en plus d’entreprises s’appuient sur le modèle linguistique de ChatGPt pour améliorer leurs produits. Récemment, Microsoft a ajouté le chatbot intelligent à Bing, son moteur de recherche, dans l’espoir de détrôner Google.
Moins ambitieux, Snapchat a incorporé une version limitée de ChatGPT à son application mobile. Il semble inévitable que d’autres sociétés prennent le train de l’IA en marche, OpenAI ayant mis à disposition sa technologie à toutes les marques.
Source :
Salesforce