C’est dans la matinée de samedi dernier que la sonde Aditya-L1 a décollé avec succès depuis le pas de tir de Sriharikota, une île localisée au large du golfe du Bengale. La sonde devrait mettre environ 4 mois pour arriver au point Lagrange 1.
Cette zone est particulièrement intéressante pour les outils d’observation comme Aditya-L1 : il s’agit d’une zone dans laquelle l’attraction gravitationnelle de deux objets s’annule. On peut ainsi y installer divers outils scientifiques sans avoir à se soucier d’une correction permanente et énergivore de trajectoire ou d’orientation : les ajustements sont minimes et la stabilité offerte est idéale pour les observations longue distance.
Aditya-L1 embarque 7 instruments scientifiques dont 4 seront directement pointés vers le Soleil. Les trois autres devraient étudier le vent solaire ainsi que la composition des champs magnétiques.
Avec cette mission, l’Inde espère pouvoir étudier la haute atmosphère solaire et mieux comprendre certains phénomènes solaires, notamment les éjections de masse coronale et leurs impacts sur le fonctionnement de nos équipements sur Terre ou nos satellites en orbite.
L’étude viendra compléter d’autres programmes lancés à l’international, notamment celui de la NASA et sa sonde Parker.
Cette mission indienne est d’autant plus importante qu’elle fait écho à une précédente réussite datant de moins de deux semaines avec l’alunissage de Chandrayaan-3. Cette nouvelle réussite est le fruit d’un investissement colossal de l’Inde pour le domaine spatial ces dernières années, et prouve que le pays est devenu un géant du secteur sur lequel compter, alors que le pays était encore quasiment inexistant sur ces programmes d’envergure il y a encore 10 ans.