l’industrie des télécoms redoute une nouve …

l’industrie des télécoms redoute une nouve ...



Quelle place sera accordée au monde des télécoms dans le gouvernement Barnier ? La nomination de Clara Chappaz au poste de secrétaire d’État chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique et son rattachement au ministère de la Recherche Patrick Hetzel interroge. Traditionnellement, le secteur des télécoms est géré par les services du ministère de l’Économie.

Il faudra attendre la publication des décrets d’attribution pour y voir plus clair. Mais Bercy devrait conserver la maîtrise des dossiers télécoms. « Les sujets du plan France Très Haut Débit, du financement des télécoms ou de la 5G devraient être repris par le ministre délégué à l’Industrie, Marc Ferracci », croit savoir Contexte.

Autre sujet d’inquiétude : une possible nouvelle coupe budgétaire. Après avoir été amputé de 155 millions d’euros de financement public en février dernier – soit une baisse de 39 % -, le plan France Très Haut Débit pourrait subir un deuxième coup de rabot alors que la France connaît « un des pires déficits de son histoire », selon le nouveau ministre de l’Économie Antoine Armand.

RIP les RIP ?

Le gouvernement précédent envisageait déjà une coupe importante. La lettre-plafond envoyée à Bercy, et que Contexte a pu consulter, envisageait de « diviser par deux dans le budget 2025 les crédits consacrés au plan France Très Haut Débit ». Le budget consacré au financement des réseaux d’initiative publique (RIP) serait particulièrement dans le collimateur.

Ces RIP, dont l’État est cofinanceur – constituent un levier essentiel dans le déploiement de la fibre optique en régions. Ils permettent à des collectivité territoriales de développeur leurs propres réseaux dans des zones peu denses et donc insuffisamment rentables pour les opérateurs privés.

Cette perspective d’une nouvelle coupe fait bondir les intéressés. Dans un communiqué commun, les acteurs de la filière des infrastructures et services numériques, représentés par la fédération InfraNum, et deux associations d’élus locaux, l’Avicca et la FNCCR, s’interrogent sur la place accordée aux télécoms et aux territoires connectés par le nouveau gouvernement.

La connectivité sur tout le territoire, un facteur d’inclusion

Ils rappellent que la filière, qui pèse 40 milliards d’euros, fait face à des défis majeurs et nombreux, dont la fin du Plan France Très Haut Débit, la couverture totale en réseau mobile 4G/5G, la fermeture du réseau historique téléphonique cuivre ou la sécurité et la résilience des infrastructures numérique.

A leurs yeux, le déploiement des réseaux sur tout le territoire est aussi un facteur d’inclusion. « Dans un contexte politique et social fracturé, garantir un accès équitable à Internet très haut débit pour tous les citoyens est essentiel. » Face à ces grands enjeux, les signataires s’étonnent « de la portion congrue accordée au numérique et de l’absence de prise en compte du sujet télécommunications, dont le nouveau gouvernement ne semble pas faire une priorité. »

Alors que la nomination de Clara Chappaz, ex-directrice de la Mission French Tech a été saluée par la « startup nation », le communiqué rappelle que « la transition numérique de la France, pour être complète y compris sur les sujets de l’IA ou des startups, ne peut s’appuyer sur une absence de socle de télécommunications, pas plus qu’elle ne peut se faire en laissant sur le côté des millions de Françaises et Français. »

Visuel généré par IA, Microsoft Designer



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