En pouvant créer une représentation graphique à partir d’un simple texte, l’intelligence artificielle DALL-E 2 ouvre de nouveaux horizons en matière de créativité.
L’IA artistique est désormais accessible à chacun, ce qui permet aussi de renforcer son entraînement et de ne pas l’enfermer dans des schémas répétitifs. Cette capacité créative intéresse aussi Microsoft qui a décidé de l’intégrer dans ses services en cloud Azure OpenAI.
L’accès se fait par invitation et veut donner aux designers de nouveaux outils pour créer du contenu tout en fournissant le cadre de services professionnels en matière de sécurité mais aussi d’encadrement pour éviter que l’IA ne produise des contenus inappropriés.
DALL-E 2 en soutien de la créativité humaine
Microsoft cite le cas du fabricant de jouets Mattel qui utilise déjà le service pour générer de nouvelles idées en quantité, après quoi il est possible d’en raffiner la qualité.
La version de DALL-E 2 dans Azure OpenAI maintient les restrictions initiales et ajoute des filtres pour éviter l’apparition de contenus offensants ou portant sur des thématiques sensibles.
Microsoft indique ainsi avoir retiré toutes les images des modèles d’entraînement pouvant aboutir à du contenu violent ou à caractère sexuel, tout en évitant les sujets religieux ou l’utilisation de l’image de célébrités. Des filtres ont été ajoutés pour éliminer en sortie les créations jugées impropres.
Pas question de permettre des dérives, il en va de la crédibilité du service et de son fonctionnement dans le temps. On touche là aussi aux limites des possibilités d’utilisation des IA en matière de création et à leur détournement éventuel.
A qui appartiennent les contenus créés ?
Microsoft tente aussi de résoudre une autre problématique des IA créatrices : à qui attribuer les droits des contenus créés ? Sur ce point, la firme de Redmond indique qu’elle ne réclamera pas de droits sur les créations de DALL-E 2 via le service Azure OpenAI et que la responsabilité de l’utilisation et de la commercialisation des images générées reviendront à leurs créateurs.
DALL-E 2 sait aussi faire de l’outpainting
C’est une question qui revient régulièrement, et plus encore maintenant que l’intelligence artificielle est en libre accès. Mais si l’essentiel des créations est à but ludique, personnel ou de recherche, l’usage de DALL-E 2 à des fins professionnelles pourrait générer beaucoup d’argent.
Ce qui fait dire aux observateurs que les conflits sur la paternité des créations de l’IA créative sont inévitables et nécessiteront une clarification ainsi qu’un cadre généralisé.