L’interdiction de TikTok levée en Nouvelle-Calédonie

L’interdiction de TikTok levée en Nouvelle-Calédonie


TikTok est de nouveau accessible partout en France. « Pour faire suite à la fin des mesures d’état d’urgence sur le territoire [néo-calédonien] depuis le mardi 28 mai 2024, l’interdiction de la plate-forme TikTok a été levée », a annoncé mercredi le haut-commissariat de la République dans un communiqué.

Cette mesure, inédite dans un état de droit, avait été prise par le gouvernement après la proclamation de l’état d’urgence, mercredi 15 mai. Le gouvernement avait alors considéré que le réseau social du chinois ByteDance, très populaire chez les jeunes, était un des vecteurs de communication préférés entre les groupes qui commettaient des violences la nuit.

Cette mesure d’interdiction est également intervenue sur fond de craintes d’ingérences et de désinformation sur les réseaux sociaux venant de pays étrangers qui chercheraient à attiser les tensions. « Ce n’est pas un fantasme, c’est une réalité, a affirmé sur France 2, jeudi 16 mai, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin. Je regrette qu’une partie des leaders indépendantistes calédoniens aient fait un deal avec l’Azerbaïdjan, c’est incontestable. Cela donne une idée de ce qu’est parfois la démocratie, si l’on écoutait certains leaders. »

Jeudi 23 mai, le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative française, a confirmé le blocage du réseau social en tenant compte du « caractère limité et temporaire de la mesure » de blocage, ainsi que de « l’intérêt public qui s’attache au rétablissement de la sécurité », selon la décision dont l’Agence France-Presse (AFP) a eu copie. Il note également que « les autres réseaux sociaux et médias restent accessibles ».

Le Conseil d’Etat avait également rejeté la demande des requérants « pour défaut d’urgence ». La Ligue des droits de l’homme, l’association Quadrature du Net et trois habitants de Nouvelle-Calédonie avaient déposé un recours en référé-liberté le vendredi 17 mai, estimant que ce blocage portait une atteinte grave aux libertés de communication et d’information.

Si l’état d’urgence a été levé mardi 28 mai, le haut-commissariat de la République a souligné dans son communiqué que « les mesures d’interdiction de rassemblements, de vente et de transport d’armes et de vente d’alcool ainsi que le couvre-feu de 18 heures à 6 heures (…) sont maintenus sur l’ensemble du territoire. »

Le Monde avec AFP

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