L’irruption du numérique chamboule l’univers feutré des banques privées

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La clientèle fortunée suscite les convoitises. Nombre de jeunes pousses numériques se lancent sur ce créneau dans l’objectif annoncé de « démocratiser la gestion de fortune » ou bien de « rendre accessible la banque privée ».

C’est, par exemple, le cas de Yomoni, présent sur le marché depuis 2015, qui assure dans sa présentation allier « le meilleur de la banque privée (…) à celui de la banque en ligne ». « Pour les clients qui peuvent prétendre à la banque privée avec un patrimoine simple, le surcoût que ce type d’établissement représente par rapport à ce qu’il offre n’est pas intéressant, estime son président, Sébastien d’Ornano. Nous avons de plus en plus de clients qui apportent quelques centaines de milliers d’euros, voire quelques millions. Pour autant, leur organisation patrimoniale ne nécessite pas le recours coûteux à une banque privée. »

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Même son de cloche chez la toute jeune fintech Artur, fondée par le gérant de fortune Vania Mareuse. Ces acteurs adoptent soit une approche globale, à l’image d’Artur, qui propose tout d’abord un outil d’agrégation du patrimoine (qui permet d’en avoir une vision globale), puis des placements tels que l’assurance-vie, l’épargne-retraite, l’immobilier et l’investissement dans les cryptoactifs.

Un positionnement également adopté par Grisbee ou encore par le tout jeune Finary, qui peaufine pour le moment son service d’agrégation et les outils d’analyse associés. « Nous proposons des simulateurs inspirés de la gestion de fortune », se félicite Mounir Laggoune, son fondateur. Si les fonctionnalités de base sont gratuites, ces outils plus élaborés sont réservés aux membres de Finary Plus, soumis à un abonnement de 15 euros par mois. L’étape d’après pour cette fintech, qui revendique 10 000 banques connectées à son outil, c’est bien d’enrichir son offre avec des solutions d’investissement.

Frais de gestion forfaitaires

Ces acteurs cherchent généralement à se démarquer par les prix. Artur propose, par exemple, un contrat d’assurance-vie avec des frais de gestion forfaitaires, quel que soit le montant d’épargne placé. « Nous avons constaté que la gestion d’un patrimoine coûtait le même prix de quelques milliers d’euros à 500 000 euros, explique Vania Mareuse. Il n’y a pas de raison de faire payer plus cher. » Yomoni ou encore Nalo mettent aussi en avant leurs tarifs, avec des mandats de gestion reposant sur des ETF (exchange traded funds), des fonds indiciels très peu chargés. Et aussi leur plus grande transparence sur le sujet. « Dans les banques privées, la confidentialité a tendance à se transformer en opacité », tance Sébastien d’Ornano.

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