Bitcoin, ethereum mais aussi polkadot, avalanche, cardano : les cryptomonnaies font plus rêver la génération Z que le Livret A. « Certains prospects veulent devenir millionnaires en trois mois avec des cryptomonnaies. Nous leur expliquons que ça n’arrivera pas », lance sans ambages Stéphane van Huffel, directeur général de la plate-forme de solutions de placement Netinvestissement.
« Mais il ne faut pas non plus diaboliser les cryptomonnaies : si cela vous intéresse, que vous y consacrez du temps, ce n’est pas une mauvaise idée d’y investir une petite fraction (10 % maximum) de votre épargne. » Pour éviter les déconvenues, il est indispensable de se concentrer sur la trentaine d’acteurs enregistrés auprès de l’Autorité des marchés financiers comme « prestataires de service sur actifs numériques », tels Bitpanda, Coinhouse, StackinSat.
Mais les placements traditionnels ont aussi leur place dans la besace des jeunes adultes. Le Livret A (rémunéré à 1 %, net d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux jusqu’à 22 950 euros déposés), bien sûr, parfois ouvert par les parents dès la naissance. Mais aussi le Livret Jeunes (réservé aux 12-25 ans), qui permet de placer jusqu’à 1 600 euros à un taux librement fixé par la banque, qui ne peut être inférieur à celui du Livret A. Il rapporte ainsi 1 % chez BNP Paribas, LCL, Société générale mais 1,25 % au Crédit coopératif.
Quant au plan d’épargne logement (PEL), il ne rapporte que 1 % brut pour les produits ouverts depuis mi-2016 – souscrire aujourd’hui ne constitue donc pas une priorité pour les jeunes majeurs. Le Livret d’épargne populaire (LEP), avec son taux à 2,20 %, reste, en revanche, le premier réflexe à avoir, à condition de ne plus être rattaché au foyer fiscal de ses parents.
L’intérêt de prendre date
Pour le long terme, on peut aussi miser, à partir de 18 ans, sur le plan d’épargne en actions (PEA), pour investir en actions européennes en direct ou par le biais de fonds. Quand on est encore rattaché au foyer fiscal parental, il faut ouvrir un PEA Jeunes, fonctionnant sur le même mode mais dont le plafond s’élève à 20 000 euros au lieu de 150 000 euros.
« PEA comme assurance-vie nécessitent d’attendre plusieurs années pour bénéficier d’une fiscalité avantageuse. Il faut donc les ouvrir le plus tôt possible pour prendre date, quitte à n’y verser qu’une faible somme », estime Grégory Guermonprez, directeur de Fortuneo Banque, dont les deux enveloppes sont accessibles avec un ticket d’entrée de 100 euros seulement.
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