Par la voix de son directeur des contenus, Ted Sarandos, Netflix annonce que sa future offre moins chère, financée par la publicité, proposera également moins de contenus.
Mauvaise nouvelle pour ceux qui attendaient avec impatience une baisse de prix de Netflix grâce à l’affichage de publicité sur la plate-forme. En effet, l’offre la plus abordable devrait également être amputée de certains de ses contenus.
Netflix moins cher, mais avec moins de contenus et de la publicité
En juin dernier, Netflix officialisait l’arrivée d’une offre financée par la publicité. L’objectif était de pouvoir continuer à alimenter les budgets de ses productions tout en ayant la possibilité de proposer une offre moins chère à ses abonnées. Depuis, Netflix a trouvé un partenaire pour déployer cette nouvelle offre. La plate-forme de streaming fera appel à la régie publicitaire de Microsoft.
Si cette offre est susceptible de vous intéresser, vous allez devoir un peu plus de concessions que simplement voir s’afficher des publicités entre vos contenus. En effet, certains contenus seront tout simplement absents du catalogue.
Si cela peut vous rassurer, l’ensemble des contenus originaux de Netflix seront toujours disponibles. En revanche, certains contenus provenant d’autres studios et distributeurs pourraient être exclus de cette offre d’appel, comme l’explique Ted Sarandos :
« Aujourd’hui, la grande majorité de ce que les gens regardent sur Netflix, nous pouvons l’inclure dans le volet avec publicité. Il y a certaines choses qui ne le sont pas et nous sommes en conversation avec les studios à ce sujet, mais si nous lancions le produit aujourd’hui, les membres du volet payant auraient une excellente expérience. Nous retirerons une partie du contenu supplémentaire, certainement pas la totalité, mais nous ne pensons pas qu’il s’agisse d’un retour en arrière important pour l’industrie. »
Un abonnement qui n’arrivera pas avant 2023
Netflix a par ailleurs confirmé avoir perdu presque un million d’abonnés, 970 000 pour être exact, durant ce dernier semestre. L’heure n’est donc plus à la croissance effrénée, mais la situation est loin d’être catastrophique. La plate-forme de streaming a pu tirer profit de ses grosses licences comme Stranger Things pour garder le public en haleine.
L’abonnement incluant de la publicité ne devrait pas arriver, au plus tôt, avant le début de l’année 2023. Netflix a également précisé que les premiers pays à recevoir cette option seront les pays dans lesquels les dépenses publicitaires sont élevées. Reste maintenant à savoir si la France sera, ou non, concernée.
Le retard pris par la formule publicitaire s’explique par la révision nécessaire des contrats qui lient Netflix aux autres studios. Ces contrats ne prévoient pour l’instant aucune publicité. Ainsi, certains studios pourraient faire le choix de ne pas proposer leurs programmes sur l’offre publicitaire.
Cette nouvelle initiative du géant du streaming est aussi accompagnée d’une chasse au partage de compte de la part de Netflix. L’entreprise espère ainsi augmenter ses revenus afin de financer des productions toujours plus nombreuses et coûteuses pour endiguer la fuite des abonnées vers Disney+, Apple TV+ ou encore Amazon Prime Vidéo.
Source :
Deadline