Logitech Ergo K860, le clavier qui se contorsionne à votre place

Test Logitech Ergo K860


Destiné à un public qui écrit beaucoup et veut limiter les troubles musculosquelettiques, l’Ergo K860 s’avère effectivement confortable quand on se fait à sa drôle de disposition. Bien construit, très confortable, son grand format éloigne cependant un peu trop la souris sur la droite et il fait l’impasse sur le rétro-éclairage.

Dans le sillage des Natural Keyboard, de Microsoft, l’Ergo K860, de Logitech, est un drôle de clavier au look ondulé et dont les lettres sont séparées en deux zones pour chacune des mains. Le but affiché de ce genre de clavier est, comme le mot « Ergo » de son nom l’indique, d’offrir une ergonomie plus naturelle. Et ainsi d’aider à lutter contre les troubles musculosquelettiques qui pourrissent, parfois, la vie des dactylographes acharnés. Un compagnon idéal pour la Lift, souris ergonomique de Logitech ? Peut-être…

La zone d’écriture est scindée en deux afin d’éviter une position non naturelle des mains. © Adrian BRANCO / 01net.com

Des touches « chiclets » équivalentes à celles des PC portables, une trappe à pile qui permet de ranger le dongle USB en cas de déplacement, trois boutons de changement rapide de périphérique de contrôle, une barre d’espace scindée en deux : la conception mécanique est très efficace. Le bouton on/off est à la fois discret et facilement accessible, et le marquage des touches clair et lisible. Côté agencement, c’est du bon travail.

© Adrian BRANCO / 01net.com

L’autre élément bien vu est l’imposant repose-poignet. Non amovible, puisqu’il fait pleinement partie de l’approche ergonomique, il nous a inquiété au départ : que va-t-il se passer quand on va renverser du café sur ce revêtement en tissu ? Réponse : rien ! On passe un coup d’éponge tout simplement. Il ne s’agit pas de tissu, mais d’un motif imprimé sur un revêtement synthétique légèrement rembourré. Confortable et a priori durable – testé plus de six mois sur ma machine professionnelle, il n’a pas bougé et encaissé deux thés et trois cafés – il a comme seul défaut une tendance à faire chauffer les paumes. Le matériau n’étant pas en tissu, il est peu respirant.

Le repose poignet est revêtu d'un matériau plastique qui imite le tissu, mais s'avère facilement lavable.
Le repose poignet est revêtu d’un matériau plastique qui imite le tissu, mais s’avère aisément lavable. © Adrian BRANCO / 01net.com

Puisqu’on parle de matériaux, parlons des plastiques employés. Si leurs qualités intrinsèques sont – sans doute – excellentes, la qualité perçue est un peu en deçà des attentes avec un aspect un peu… et bien un peu « plastique » justement ! Mais il faut se méfier des apparences en matière de qualité : un plastique plus rigide et d’aspect plus haut de gamme n’aurait peut-être pas les mêmes qualités physiques que ceux employés ici. Nous soupçonnons (positivement) Logitech d’avoir privilégié des plastiques offrant une flexibilité qui absorbe les impulsions de la frappe. Entre le choix du look et du confort, Logitech a fort heureusement privilégié ce dernier.

Une histoire d’habitude

La première journée avec ce clavier fut pour le moins mouvementée, car votre serviteur a ses habitudes. Et avoir un clavier « coupé » en deux n’en fait pas partie. Il faut compter deux à trois bonnes journées d’adaptation pour se faire à cette disposition très différente des claviers droits. Si on sent bien une moindre tension après une ou deux semaines d’utilisation, il faut passer un petit cap. Mais il est avéré que les tiraillements dans les avant-bras des « forçats » de l’écriture sont bien atténués une fois ce clavier entré dans votre vie – ou plutôt sous vos doigts.

Les pattes permettent de rehausser non le haut, mais le bas du clavier, afin d'éviter de casser le poignet.
Les pattes permettent de rehausser non le haut, mais le bas du clavier, afin d’éviter de casser le poignet. © Adrian BRANCO / 01net.com
Les pattes permettent de rehausser non le haut, mais le bas du clavier, afin d'éviter de casser le poignet.
Il y a deux hauteurs de pattes disponibles dans le but de coller à différentes hauteurs de bureaux. © Adrian BRANCO / 01net.com

À cette forme étrange s’ajoute aussi un type de rehaussage contre-intuitif : les pattes sous le clavier pour le surélever ne sont pas placées en haut, mais dans la partie basse, proche des poignets. La raison est qu’il cherche juste à préserver vos poignets et ceux des personnes souffrant vraiment de douleurs. En rehaussant le repose main, cela vous oblige à arrondir et non à casser les poignets. Là encore, c’est une question d’habitude.

Unify et Bluetooth, logiciel solide

La trappe infénieure cache deux piles LR06/AA et un emplacement pour ranger le dongle Unifying.
La trappe sous l’appareil cache deux piles LR06/AA et un emplacement pour ranger le dongle Unifying. / © Adrian BRANCO / 01net.com

Livré avec deux piles AAA (LR03), le K860 peut indifféremment fonctionner avec son dongle USB à technologie Unifying ou en Bluetooth. Une double compatibilité bienvenue pour ceux qui alternent fréquemment entre deux machines et qui oublient leur dongle. Attention cependant, c’est avec le dongle que les deux ans (oui, deux ans !) d’autonomie des deux piles sont garanties, Unifying étant plus optimisé et moins consommateur d’énergie que le Bluetooth, plus universel, mais plus gourmand. Logitech Options est le logiciel qui permet de surveiller et paramétrer votre clavier. Il gère tout du comportement des touches ‘’Fonction’’, en passant par le verrouillage automatique de certaines touches, ou encore la sauvegarde automatique de vos préférences (requiert la création d’un compte). C’est sans aucun doute la meilleure application d’accessoires bureautiques du marché.

Logiciel Logitech Options

Si vous avez pour habitude de passer rapidement d’une machine à l’autre (un PC fixe et votre PC portable), l’Ergo K860 et Logitech Options disposent d’une arme de choix : la fonction Flow. Un outil invisible qui permet de faire un copier/coller entre deux machines. Avec deux machines reliées au même réseau, il suffit d’exécuter la commande « copier » sur l’ordinateur A, presser le bouton de changement de machine, exécuter le « coller » sur la machine B qui se doit d’avoir, elle aussi, Logitech Options installé. Et voilà, le vecteur de confiance qu’est l’application Options permet de faire transiter les fichiers automatiquement sans clé USB ou passage dans le cloud.

Encombrant, pas de rétroéclairage, le choix des piles

Comparé à un clavier bureautique Dell.

Seuls trois éléments peuvent être clivants sur ce clavier sans-fil ultra confortable et très endurant. Le premier est son encombrement, car avec son ondulation, l’espace entre les deux parties du clavier et sa conception à touches espacées, l’engin prend de la place sur le bureau, n’est pas des plus faciles à glisser dans un sac et force à des allers-retours qui ralentissent certains métiers (codeurs et comptables : passez votre chemin). Sa largeur importante impose également de décaler la souris plus loin à droite, obligeant à revoir l’organisation de son espace de travail. Mais c’est le prix du confort. Un confort un peu réduit par l’absence de rétroéclairage, deuxième élément, qui est justifié par la sobriété énergétique de l’appareil – rappelons-le, Logitech revendique deux ans avec les deux piles livrées. Quitte à choisir, nous aurions préféré avoir un rétroéclairage uniquement disponible en mode connecté avec une prise USB-C et un câble adapté pour le PC.

Enfin, troisième élément, l’énergie fut, elle aussi, l’objet d’un choix, Logitech préférant des piles interchangeables plus universelles (et remplaçables) qu’une batterie intégrée façon Craft ou MX Keys. Une fois encore, permettre un usage filaire aurait pu être une solution, mais qui aurait complexifié la conception et aurait donc eu un impact sur le prix.



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