L’open source, l’armée de l’ombre du logiciel… et de l’Intelligence artificielle

L’open source, l’armée de l’ombre du logiciel… et de l’Intelligence artificielle


Sans eux, pas de téléphonie mobile, pas d’achats en ligne, pas de services bancaires, pas de musique ou de films en streaming, encore moins de ChatGPT et autres intelligences artificielles (IA)… Eux ? Ce sont les logiciels open source, aussi appelés « logiciels libres ». On nomme ainsi des programmes informatiques, des morceaux de code, des briques logicielles qui, contrairement aux logiciels dits « propriétaires », peuvent être librement utilisés, copiés ou modifiés par tous, à condition d’en repartager les modifications et d’avoir les compétences pour le faire. Ils sont devenus aussi essentiels à notre univers numérique que les câbles sous-marins ou les satellites. « On estime que de 80 % à 90 % des logiciels utilisés dans le monde sont des logiciels libres. Autrement dit, aujourd’hui, ils sont partout ! », affirme Stéfane Fermigier, directeur général de la société Abilian et coprésident du Conseil national du logiciel libre.

La particularité de ce monde méconnu, pierre angulaire de toutes nos pratiques numériques, est que son existence et son développement reposent sur une communauté de millions de développeurs dans le monde, souvent anonymes, pour l’essentiel des chercheurs et des développeurs individuels. Ils y consacrent du temps, parfois beaucoup et généralement en parallèle de leur activité salariée. Ils rédigent des documentations, participent à des forums en ligne, simplifient les logiciels pour en faciliter l’installation et l’usage…

Leur engagement est encore souvent motivé par la passion du code et par le partage de valeurs, comme en témoigne Tarek Ziadé. Cet ingénieur a découvert les composants open source après ses études d’informatique. « Le fait que le code soit ouvert me permet de comprendre comment fonctionne un programme, je peux donc résoudre moi-même les problèmes et trouver une solution sans appeler l’éditeur. Je partage ensuite cette solution avec la communauté pour que tous en profitent. La culture de l’open source, c’est développer un logiciel pour le bien commun », explique-t-il.

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