Lors de l’édition 2024 du CES, L’Oréal dévoilait un assistant beauté tirant profit de l’IA générative. Son nom : BeautyGenius. Le groupe de cosmétique n’en est pas à son coup d’essai dans le domaine de la tech.
De fait, l’entreprise se revendique une Beauty Tech, c’est-à-dire qu’elle met la technologie au service du marché de la beauté – un secteur qui pèse lourd au niveau mondial.
Pour le CES 2025, L’Oréal soigne donc encore un peu plus son image de boîte de la tech avec le Cell BioPrint.
Le CES vitrine Tech de L’Oréal
Le produit se présente comme un “appareil compact permettant de réaliser en seulement cinq minutes une analyse personnalisée de sa peau.” Le marketing n’est pas en reste puisque le Cell BioPrint s’accompagne d’une nouvelle dénomination.
Pour ses concepteurs, il s’agit d’un laboratoire sur puce ou lab-on-a-chip. Pour sa conception, L’Oréal s’est associé à une startup sud-coréenne, NanoEnTek. D’ailleurs, le produit se destine pour le moment au marché asiatique.
L’Oréal prévoit ainsi un lancement, avec une marque du groupe, en Asie courant 2025. Et si l’entreprise française a choisi le segment du soin de la peau, c’est notamment car ce marché est attendu à 125 milliards de dollars d’ici 2041. Des perspectives qui justifient des investissements.
Un marché de la peau à 125 milliards de dollars
Mais comment s’attribuer une part du gâteau ? L’acteur des cosmétiques annonce un fonctionnement “simple et non invasif” de son Cell BioPrint. L’utilisation se déroule en trois étapes. La première consiste à appliquer un adhésif sur la peau du visage.
Placé dans une solution tampon, l’échantillon est ensuite inséré “dans la cartouche L’Oréal Cell BioPrint”, puis dans la machine pour analyse. La Beauty Tech y combine une autre de ses solutions d’analyse de la peau (Skin Connect) pour prendre des photos du visage et collecter des informations via un questionnaire.
L’analyse n’est bien sûr pas une fin en soi. L’Oréal est d’abord un vendeur de cosmétiques. Après quelques minutes de traitement, l’entreprise promet ainsi grâce au Cell BioPrint de mesurer l’âge biologique de la peau.
Analyser pour mieux recommander des produits
L’appareil pourra ensuite “fournir des conseils personnalisés pour ralentir l’apparition des signes du vieillissement.” Et cela grâce à une analyse de la réactivité de la peau de chaque personne aux ingrédients.
L’Oréal s’inscrit ainsi toujours dans une démarche de “recherche d’une personnalisation accrue”. C’est déjà ce qu’il promettait avec Beauty Genius l’an dernier. “Il ne s’agit pas d’un chatbot, mais plutôt d’une solution entièrement personnalisée basée sur un diagnostic individuel approfondi”, décrivait Nicolas Hieronimus, son DG.
Outre des équipements, L’Oréal développe des services numériques. Et l’usage est au rendez-vous, en particulier en Asie. Le groupe constatait en 2021 qu’en greffant des services digitaux à ses sites (du type essayage virtuel ou téléconsultation), le temps d’usage était multiplié par cinq et le taux de conversion par trois.