Gartner est formel : en 2025, 7 applications sur 10 seront construites à l’aide de technologies low code, voire no code. L’approche low code permet de créer des applications en s’appuyant sur un mix d’outils visuels et de code simplifié, permettant ainsi d’adresser un large public de créateurs d’applications, tout en participant à booster leur productivité. Le no code va encore plus loin, en permettant à tout un chacun de créer des applications complètes sans écrire la moindre ligne de code.
Le low code pousse à l’extrême le concept de programmation visuelle et de génération automatique du code. Il peut être vu comme la suite logique des outils de développement rapide d’applications (les fameux RAD), qui apportaient déjà leur lot d’avantages (des équipes resserrées et des cycles de développement plus courts), mais aussi d’inconvénients (dont l’adhérence à des solutions souvent propriétaires, comme WinDev).
Le low code a clairement pour avantage de permettre de répondre à la pénurie constatée sur le marché des programmeurs informatiques, avec des solutions plus accessibles. Le no code répond pour sa part au désir des métiers de devenir acteurs des solutions informatiques en assemblant eux-mêmes les outils dont ils ont besoin, à partir de sources de données et de briques fonctionnelles qu’ils vont exploiter en self-service. Le no code permet par assemblage d’éléments visuels de créer des formulaires ou des tableaux de bord complexes, l’interaction avec le système d’information étant entièrement automatisée.
Des langages et frameworks trop complexes ?
Difficile aujourd’hui de faire le tri dans les solutions low code/no code. Signalons toutefois la présence d’un acteur français sur ce marché, Convertigo. Convertigo propose deux offres, Low Code Studio et No Code Studio, qui permettent de créer des applications web ou mobiles, le tout en s’appuyant sur des technologies open source. Une offre à surveiller de près.
Convertigo voit le mouvement low code/no code comme une réponse à la complexité des langages de programmation traditionnels et des frameworks. Java et C++ restent effectivement trop complexes pour faire ses premiers pas dans le monde de la programmation. Le classement TIOBE des langages de programmation montre bien cette partition entre les solutions plébiscitées par les développeurs avancés et celles à la portée d’un public moins aguerri. C’est ainsi que Python a fini par supplanter le quatuor C/Java/++/C#, lui-même talonné par Visual Basic.
Reste un second problème, la complexité des frameworks. Le langage C, avec sa trentaine de mots clés, est dans l’absolu facile à maîtriser. Mais il n’en ira pas de même avec la multiplicité des frameworks qui gravitent autour. La richesse fonctionnelle apportée par cette avalanche de librairies sera bien souvent un frein pour le développeur occasionnel, qui souhaite atteindre ses objectifs sans avoir à se plonger dans des milliers de pages de documentation.
Les solutions low code/no code répondent bien à cette double problématique. Mais elles restent souvent trop spécifiques pour espérer en sortir facilement par la suite. A ce titre, une solution easy code – par exemple Python couplé à un framework simple – permettra à la fois de coder rapidement tout en favorisant une montée en compétences qui permettra par la suite de basculer vers des solutions de programmation plus traditionnelles.
Si le no code est une excellente réponse à la pénurie de développeurs, c’est bien l’easy code – sous toutes ses formes, dont le low code – qui saura attirer de nouveaux talents vers le monde de la programmation. L’un est un palliatif, quand l’autre se veut une porte d’entrée.
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