L’UE adopte la nouvelle taxe sur les voitures électriques chinoises

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Pour une durée de cinq ans, les constructeurs automobiles produisant en Chine des voitures électriques seront imposés de frais douaniers pour leurs exportations européennes. Tous les pays membres ne sont pas en faveur de ces droits compensateurs, à commencer par l’Allemagne. Quid de la France ?

Vendredi 4 octobre 2024 signe le vote final de la taxe sur les voitures électriques chinoises en Europe. Les pays membres de l’Union européenne ont été invités à trancher. Parmi eux, cinq pays se sont opposés à ces nouveaux frais douaniers, dix ont voté pour, et douze se sont abstenus.

L’Allemagne s’est présenté en grand leader des pays opposés à la mesure, qui posera problème pour certains de ses constructeurs, et qui menacera l’une de ses principales industries. Mais le pays n’a pas réussi à rallier suffisamment d’autres États à sa cause.

Parmi eux, on compte la Hongrie, la Slovaquie, la Slovénie et Malte. Des choix plus intrigants pour la Slovaquie et la Hongrie, qui malgré l’augmentation de la guerre commerciale avec la Chine, seront gagnants des frais douaniers, alors que les constructeurs chinois privilégient ces pays européens pour délocaliser leurs usines en Europe.

Des frais jusqu’à 35,5 % sur les voitures électriques chinoises en Europe

Une chose est sûre, le marché sera complètement revu, alors que les droits compensateurs sont très élevés. Ces derniers montent jusqu’à 35,5 %, comme pour le groupe SAIC, qui détient notamment MG Motors. Des taxes qui viendront s’ajouter aux 10 % déjà en vigueur à ce jour, rappelons-le.

Les frais douaniers européens, selon les marques et leurs modèles produits en Chine et exportés en Europe :

Tesla : 7,8 %

BYD : 18,8 %

Geely (Volvo, Polestar, Smart, Lotus, Lynk & Co) : 18,8 %

SAIC (MG Motors) : 35,3 %

Les nouveaux tarifs pour l’exportation en France devraient entrer en vigueur au début du mois de novembre prochain, pour une durée de 5 ans. D’ici là, un accord pourra toujours être trouvé avec Pékin pour revoir la politique, de quoi ouvrir des négociations encore et encore d’ici là.

À l’avantage de l’Europe que les États-Unis, de leur côté, se montrent bien plus réfractaire encore à voir des constructeurs chinois produire sur leur territoire ou importer leurs véhicules. Un sentiment qui n’ira pas en s’améliorant avec les élections présidentielles. Le Canada, de son côté, votait aussi pour des frais douaniers, de 6,1 à 106,1 %.

La France et le changement d’opinion espagnol

Du côté de la France, le vote fut en faveur de la mise en place de ces nouveaux tarifs douaniers. Rien de surprenant, y compris pour l’Italie (pour des raisons différentes cela dit), ni pour la Pologne, les Pays-Bas et les pays baltes.

En revanche, l’abstention de l’Espagne n’était pas prévue. Signe d’un rapprochement avec le vote contre, le pays de la péninsule ibérique a fait volt-face. Son Premier ministre Pedro Sanchez avait réalisé une visite d’État le mois dernier à Pékin, et avait déclaré à ce moment-là qu’il invitait les États membres et la Commission européenne à revoir leur position en faveur de ces nouveaux frais douaniers.

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Source :

Le Grand Continent



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