L’Union européenne s’attaque à un verrouillage qu’elle juge injuste. Selon elle, l’iPhone devra mieux fonctionner avec les montres connectées d’autres marques. Dans sa ligne de mire bien évidemment, le lien privilégié qu’entretient Apple entre ses smartphones et l’Apple Watch.
Une priorisation qui restreint depuis des années l’intégration de smartwatches des autres acteurs de l’écosystème avec les iPhones.
Et cela a des conséquences sur les habitudes des utilisateurs. Imaginons que vous utilisiez Microsoft Teams sur iPhone. Si votre montre connectée n’est pas une Apple Watch – une Galaxy Watch ou une Fitbit Versa par exemple – il vous sera plus difficile de recevoir et surtout de répondre aux notifications et alertes en provenance de leurs iPhone.
Imposer une meilleure interopérabilité
En vertu du Digital Markets Act (DMA), Apple se voit donc désormais imposer par Bruxelles une meilleure interopérabilité entre son matériel et celui de ses concurrents. Et cela concerne en premier lieu l’appairage d’accessoires et la gestion des notifications.
Concrètement, Apple devra documenter et partager ses protocoles techniques avec ses concurrents avec d’améliorer l’interopérabilité de ses systèmes.
Pour les fabricants, garantir la compatibilité avec l’iPhone n’était jusqu’ici qu’un vœu pieux. Pour les utilisateurs, c’est la promesse de pouvoir enfin exploiter pleinement leurs outils de travail mobile.
Cependant, la mise en conformité risque de s’étaler dans le temps. Comme pour l’adoption de l’USB-C, Apple pourrait jouer la montre, en invoquant la protection de son “savoir-faire”.