l’UE va cibler plusieurs constructeurs

l'Autorité de la concurrence va mettre le doigt dans la prise


L’Europe ayant décidé de mettre fin aux ventes de véhicules thermiques neufs à partir de 2035 pour ne laisser que l’alternative des véhicules électriques, le secteur automobile se met en ordre de marche pour s’adapter.

Toutefois, les constructeurs européens sont confrontés à une sévère concurrence de la part des acteurs chinois qui ont un temps d’avance et sont déjà capables de produire en volume leurs véhicules tout en bénéficiant d’accès aux matières premières et aux batteries électriques.

Mais ils sont également en capacité de casser les prix sur les marchés européens et cet atout ne vient pas seulement de coûts du travail plus faibles. Les constructeurs chinois sont soupçonnés de bénéficier d’aides financières des autorités chinoises leur permettant d’abaisser sensiblement le prix des véhicules pour occuper le marché et casser la concurrence naissante.

Plusieurs constructeurs chinois ciblés

La Commission européenne a lancé une investigation à ce sujet en octobre 2023 en affirmant détenir des éléments confirmant l’existence d’un système de prêts et de lignes de crédit conçu pour dévoyer le jeu de la concurrence.

Elle doit encore en apporter les preuves mais si le dossier est suffisamment solide, cela pourrait conduire à une sanction sous la forme d’une hausse des tarifs douaniers sur l’importation des véhicules électriques chinois.


Selon l’agence Reuters, la Commission européenne va concentrer ses investigations sur trois constructeurs chinois : BYD, qui est en passe de détrôner Tesla comme le plus gros fabricant de voitures électriques, Geely, partenaire de Volvo / Polestar et SAIC (Shanghai Automotive Industry Corporation) qui gère la marque MG de véhicules électriques à prix très agressifs.

La Chine hausse déjà le ton

En revanche, les constructeurs non chinois produisant des véhicules électriques en Chine, comme Tesla, Renault ou BMW, ne seraient pas visés par le ciblage des enquêteurs de l’UE.

Ces derniers vont aller en Chine vérifier dans les usines les conditions de production des véhicules électriques telles qu’indiquées par les constructeurs dans le cadre de l’investigation.

Reuters rappelle que les autorités chinoises ont déjà donné un coup de semonce contre d’éventuelles sanctions visant son industrie automobile en ouvrant elle-même une enquête menaçant les exportations européennes de brandy. La guerre des nerfs ne fait que commencer.



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