Pour vérifier l’âge des internautes, la Commission européenne parie sur une application dédiée.
Dans les colonnes du Financial Times, la Commission a annoncé la mise en œuvre d’une nouvelle application dédiée pour le mois de juillet 2025.
Premier prototype
Son développement est confié à deux entreprises : l’allemand T-System, entreprise de service numérique filiale de Deutsche Telekom, et le suédois Scytales, spécialisé dans l’identité numérique.
Le contrat initial visait à sa création avant la fin d’année 2025. L’application de vérification de l’âge doit être capable d’intégrer différentes méthodes de preuve de majorité, et de les communiquer de manière confidentielle aux sites qui en ont besoin. L’application transmettra ainsi uniquement la preuve de majorité de l’internaute, sans transférer de nom ou de données permettant de l’identifier.
Les spécifications du projet avaient été publiées en fin d’année 2024, et le code source de plusieurs composantes de l’application a été mis en ligne sur la plateforme Github. Pour l’instant néanmoins, il ne s’agit que d’un prototype non finalisé. Son fonctionnement est amené à changer avant la publication officielle.
Intégration avec le portefeuille numérique européen
L’application développée par les deux entreprises doit être mise à disposition en marque blanche aux États membres, permettant à chaque pays de proposer une déclinaison locale.
Elle doit également être intégrée avec le portefeuille numérique européen, un autre projet de l’UE dont le lancement n’est pas prévu avant la fin d’année 2026.
L’application de vérification d’âge doit être lancée avant cette échéance afin d’offrir une solution temporaire en attendant le portefeuille numérique européen.
Manœuvres sur la protection des mineurs
La Commission européenne a par ailleurs annoncé l’ouverture d’enquêtes formelles contre plusieurs sites de distribution de contenus pornographiques.
La commission les suspecte de ne pas avoir mis en place des mesures suffisantes pour protéger les mineurs. Cette obligation est imposée par le DSA.
Outre cette initiative, la France et plusieurs autres pays européens souhaitent s’appuyer sur le DSA pour imposer des mesures de contrôle d’âge des utilisateurs sur les grands réseaux sociaux.