l’ultra-performance et de l’autonomie en plus

Razer Blade 16 2024


Razer a étoffé sa gamme de PC portables ces dernières années en élargissant ses tailles. Des modèles de 16 et 18 pouces ont ainsi vu le jour. Le Razer Blade 16 que nous avons entre les mains est l’héritier d’une première itération apparue il y a moins d’un an. 

C’est très rapide comme cycle, un peu trop pour être différenciant sur toute la ligne d’ailleurs. Si ce Blade 16 2024 profite bien de la sortie de la 14e génération de processeurs Intel, il conserve le même châssis que son prédécesseur et les mêmes options de cartes graphiques, à savoir les RTX 40xx de Nvidia.

La vraie nouveauté de ce Blade 16, c’est son écran. Si l’on avait du mini LED sur l’édition de 2023, Razer ajoute une nouvelle option avec une dalle Oled QHD+ dotée d’un taux de rafraîchissement de 240 Hz. Si le mini LED était une constante en gaming haut de gamme l’an dernier, l’Oled semble s’inviter massivement cette année. Razer semble paré pour la compétition. 

Le logo RGB du Razer Blade 16 2024 © 01net

Prix et disponibilité

Le Razer Blade 16 2024 est déjà en vente. Avec lui, Razer lâche les chevaux et déverrouille les prix. Prix de départ à 3500 € et en cochant toutes les options, on grimpe rapidement à 6000 €. C’est presque indécent, mais c’est le prix pour s’offrir des performances exclusives avec 64 Go de RAM, 4 To de SSD, une RTX 4090 et un Core i9 14th gen tout beau tout neuf. 

D’ailleurs, si l’on peut moduler quelques options, le processeur est imposé. Aucun Core i5 ou Core i7 sur le Blade 16, Razer ne propose que le top. 

Ajoutons au sujet de ces options que certaines sont liées entre elles. Ainsi, en passant de 16 à 32 Go de RAM, on bascule également d’une RTX 4070 à une RTX 4080. Et si vous souhaitez de 2 To de SSD au lieu d’1 To et bien Razer vous impose une RTX 4090 et le tarif qui va avec. Bref, la configuration n’est pas très permissive.

Un design si sage

Comme indiqué en préambule, Razer n’a pas modifié le châssis de son Blade 16. Est-ce un mal ? Pas forcément, tant le design de Razer était déjà très efficace. Malgré ses 16 pouces de diagonale, le Blade 16 2024 est assez compact. Comprenez que vous pouvez aisément le glisser dans un sac à dos standard, ses dimensions de 21,99 mm x 244 mm x 355 mm s’y glissent parfaitement. 

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Plutôt fin, le Razer Blade 16 2024 est un poil lourd © 01net

En revanche, c’est du côté du poids que l’on sent que l’on est sur une machine de jeu. 2,5 kg sur la balance, c’est un poil lourd pour être transporté dans une sacoche, mais supportable avec un sac à dos, encore une fois. En revanche, pour être complet, il faut ajouter le pavé qu’est son alimentation externe. Avec elle, ajoutez 900 grammes.

Concernant le châssis en lui-même, il est réalisé dans un seul bloc d’aluminium. Les finitions sont ainsi parfaites, sans lignes de liaison, c’est très agréable au toucher. Attention cependant aux traces de doigts et surtout aux rayures. En finition noire (seule disponible avec un écran Oled), elles sont vite visibles. Dans notre cas, nous ôtons notre montre sur bracelet métal à chaque utilisation.

PC évolutif

Razer visse un large couvercle sur la face arrière de son portable pour accéder à ses entrailles. Aisément ouvrable avec un petit tournevis Torx, il dévoile une configuration modulable. Joie de voir que le constructeur autorise de faire évoluer sa machine. Sur notre modèle de test subsistent un espace pour ajouter une barrette de RAM et un autre pour un SSD au format M2. 

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RAM, SSD, on peut faire évoluer le Razer Blade 16 2024 © 01net

Le Blade 16 2024 ne révolutionne pas la connectique. Elle est identique à celle du modèle de 2023, avec la même disposition. Deux USB-A 3.2 Gen 2, un Thunderbolt 4 et un minijack en partie gauche, une sortie HDMI, un USB-A 3.2 Gen 2 et un USB-C 3.2 Gen 2 en partie droite. Une accroche Kensington est aussi présente et vu le prix de la machine, on ne peut qu’en être content. 

L’ouverture du capot se fait d’une seule main, la partie basse du Blade étant suffisamment lestée. On découvre bien évidemment le nouvel écran Oled. Il est surplombé d’une webcam qui a la bonne intelligence de se cacher derrière un volet de confidentialité à activation manuelle.

Bien entendu, un PC de jeu ne peut se passer de RGB et Razer en met dans son logo qui orne son capot ainsi que sur son clavier. Préinstallé, le logiciel Razer Synapse propose de modifier les couleurs affichées. Autre option intéressante, la colorimétrie du clavier change automatiquement sur certains jeux, à la manière d’une DualSense sur PS5.

Un couple clavier/touchpad perfectible

Sous l’écran apparaissent le touchpad et ce fameux clavier RGB encadré par deux larges haut-parleurs. Avec eux, on se prive d’un pavé numérique, un choix qui semble pertinent sur un PC gamer. 

Le clavier adopte des touches très fines qui rasent le châssis. Si leur course est courte, elle est sensible et réactive. Excellent en jeu (notamment via les macros disponibles), ce clavier est moins confortable pour la saisie. En effet, ses touches sont assez espacées et les petites mains ont vite tendance à devoir survoler le clavier pour atteindre quelques touches. On note aussi un petit défaut d’ergonomie avec la touche Shift de gauche qui est de la même taille que les touches lettrées. Si l’on ne prête gare, on frappe par inadvertance sur le Capslock placé au-dessus. 

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Une touche Shift étrangement petite © 01net

Enfin, le plus embêtant dans ce clavier, c’est le touchpad. Il occupe prêt de la moitié de la largeur du Blade 16. De fait, lorsque l’on tape au clavier, les paumes reposent dessus. Alors Razer ne se laisse pas prendre et fait la différence entre une paume et un doigt. Aucun problème de déclenchement involontaire du touchpad, donc. Néanmoins, cela n’empêche pas son clic de se déclencher régulièrement à cause d’une pression de la main, ce qui est désagréable.

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Le touchpad est trop grand © 01net

L’écran de (presque) tous les superlatifs

Quitte à ne changer presque que la dalle de son PC, Razer a capitalisé dessus. Son écran Oled 240 Hz est une merveille parfaitement calibrée, sans doute le meilleur de son segment.

Le logiciel Razer Synapse permet de sélectionner différents modes colorimétriques. Sachez qu’en mode natif, le résultat est excellent. On obtient un DeltaE Moyen de 1,2, soit bien en dessous de 3, niveau sous lequel l’oeil humain est trompé. Les autres modes ne sont pas mauvais pour autant, mais moins justes. Surtout, ils ont tendance à délaver certaines teintes ou à trop se porter sur l’une d’elles. 

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Trame de l’écran Oled du Razer Blade 16 2024 © 01net

La température des couleurs est, quant à elle, très correcte en s’établissant à 6334 Kelvins, proche des 6500K du blanc de référence. Passons sur le contraste. Qui dit Oled, dit un contraste infini et donc des noirs réellement noirs. La contrepartie c’est malheureusement toujours une luminosité maximale un peu à la traîne, la faute à la technologie Oled. Ici, on peine à dépasser les 400 cd/m², ce qui n’est pas idéal pour une utilisation sous le soleil. Et la finition brillante de la dalle n’arrange rien à l’affaire avec un mauvais score de brillance de 189 GU. Bref, c’est la foire aux reflets.

On ne peut malheureusement tout avoir. Si la dalle du Razer Blade 16 2024 profite d’un très bon calibrage effectué par Calman et d’un contraste infini, elle est aussi peu lumineuse et sujette aux reflets. 

Néanmoins, ne boudons pas notre plaisir. Le Razer Blade 16 2024 est à recommander sans condition aux créatifs aussi bien qu’aux gamers. Pour ceux-là, il faut ajouter la dalle 240 Hz via Nvidia GSync. Cette technologie permet de n’infliger que 0,2 ms de latence, soit presque rien.

L’expérience de la puissance brute

Dans notre configuration de test, le Razer Blade 16 édition 2024 nous est parvenu équipé d’un Intel Core i9-14900HX et d’une GeForce RTX 4080, ensemble couplé à 32 Go de mémoire vive. Rien que sur le papier, la promesse de puissance brute est bien là. 

Et si vous souhaitiez des caractéristiques plus douces et bien c’est difficilement possible. Razer ne propose son Blade 16 qu’avec ce Core i9. On peut bien jouer sur la RAM en la passant à 16 Go et sur le GPU en optant pour une RTX 4070, deux modifications qui font d’ailleurs baisser la facture de 700 €, mais on n’en demeure pas moins sur une configuration ultra musclée. En filigrane, Razer nous dit qu’il ne fait pas dans la demi-mesure avec ce Blade 16 : c’est ultra performant ou ce n’est rien.

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PCMark10 Razer Blade 16 2024 © 01net

Le processeur Intel Core i9-14900HX est un monstre de technologie, capable de gérer sans sourciller les jeux les plus gourmands et les applications de création les plus lourdes. Sous Cinebench R23, il récolte plus de 25 000 points. Même son de cloche du côté de PCMark 10 avec près de 8000 points. 

S’ill caracole dans le trio de tête, le Blade 16 2024 n’est pas pour autant premier sur tous les benchmarks. Cependant, ce que l’on remarque le plus c’est l’écart de performances avec le Blade 16 de 2023. C’est tout bonnement ahurissant, la 14th gen d’Intel comble son retard et semble surtout bien mieux intégré dans le nouveau Blade 16 que le Core i9 de 13th gen du Blade 16 de 2023.

Cependant, cette puissance a un coût qui n’est pas que financier. La consommation énergétique est élevée, et le système de refroidissement doit travailler sans relâche pour dissiper la chaleur générée par de telles performances. Si la chauffe est très bien contrôlée par Razer, on ne peut pas en dire autant du bruit émis par ses ventilateurs qui ne tardent pas à se mettre en branle dès que l’on sollicite la machine.

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Cyberpunk 2077 en Ultra sur Razer Blade 16 2024 © 01net

Sans grande surprise, côté jeux vidéo la RTX 4080 fait des merveilles. Couplée au Core i9 et aux 32 Go de notre configuration de test, elle se paye de jolis scores dans les benchmarks avec notamment 98 fps sur Cyberpunk 2077 en Ultra/FHD. Tomb Raider atteint quant à lui 198 fps en Full HD et DirectX12. Pour avoir mieux, il faut se tourner vers une RTX 4090 et allonger 1100 € supplémentaires.

Un PC qui a du coffre

Si le bruit des ventilateurs vous gêne, monter le volume du Blade 16 2024 pour le couvrir. Razer étend deux ouïes de part et d’autre de son clavier. Celles-ci dissimulent un système à quatre haut-parleurs : 2 tweeters et 2 woofers. Attention, les basses ne sont pas comparables à un système externe, mais elles sont plus présentes et percutantes que sur la majeure partie des PC portables.

En sus, on a un son détaillé et une bonne clarté, tant que l’on ne pousse pas le volume dans ses retranchements. Là, en fonction de la piste sonore, le rendu peut saturer. Pour plus d’immersion, le système sonore du Blade 16 2024 a droit à une certification THX Spatial Audio. Ça fonctionne, mais le résultat sera bien meilleur avec un casque.

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Quatre haut-parleurs qui donnent © 01net

Un PC Gamer autonome, c’est possible

Le Blade 16 est un PC gamer. Malgré sa robe sage, il n’en demeure pas une brute épaisse. Et quand il s’agit de déchaîner les enfers, les constructeurs se cognent toujours au même mur : l’autonomie. 

Le Blade 16 de 2023 s’était laissé prendre au piège, dégageant péniblement plus de 4 heures sur batterie. Razer a revu sa copie depuis lors. Il opte pour une énorme batterie de 95,2 Wh qui délivre 6h51 d’autonomie en usage polyvalent. Alors oui, on est à des lieux d’un Ultrabook, mais on atteint presque la journée de travail, ce qui est tout de même exceptionnel pour un PC gamer.

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Un PC de jeu avec de l’autonomie, ça change © 01net

Pour charger le Blade 16 2024, Razer l’accompagne d’un chargeur de 330 Watts de près d’un kilo. Comptez 2h pour passer de 0 à 100% (0 à 75% en 1h). Coup de chance, malgré son connecteur maison, il est possible de s’en défaire en passant par la charge via deux USB-C. C’est plus long, mais plus léger à transporter.

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