l’un des deux est le meilleur smartphone de milieu de gamme de 2025

Design : chaque détail compte

Du côté de Samsung, la recette est connue mais peaufinée : le Galaxy A56 ne propose pas de révolution, mais ses finitions sont sérieuses. Son dos en verre coloré et sa finition brillante font leur effet (au détriment des traces de doigts…), tandis que le bloc photo redonne un peu de caractère à l’ensemble.

Les tranches, plates et en métal brossé, ajoutent une petite touche classe. Question prise en main, rien à signaler : le poids (198 g) reste contenu, surtout comparé à l’ancien A55. Les boutons sont bien placés, pas de souci d’ergonomie, hormis ce lecteur d’empreinte placé un peu trop bas de l’écran. Bonus non négligeable, le téléphone est certifié IP67, donc protégé contre la poussière et une brève immersion.

Le Poco F7, de son côté, ne cherche pas à imiter la sobriété, au contraire. Le modèle argent que nous avions pu tester essaie clairement de se démarquer, avec notamment sa partie supérieure noire et son logo Snapdragon, tout ça sous le verre. Les traces de doigts s’invitent, mais le toucher reste agréable, grâce au dos en verre et à l’encadrement métal.

La prise en main est plus imposante (215,7 g) : c’est massif, mais les coins sont tout en douceur. Le bloc photo ovale, coupé en diagonale, ne déséquilibre pas le mobile posé à plat, ce qui est rare pour la catégorie. Le Poco F7 va aussi plus loin niveau certification : IP68, étanche plus longtemps.

Avantage ici au Poco F7, côté robustesse, meilleure résistance à l’eau et originalité visuelle. Mais le Galaxy A56 reste toujours une valeur sûre grâce à ses finitions classiques et sa légèreté. Après tout, le design est souvent une question de goût.

Écran : grand spectacle ou couleurs fidèles ?

Chez Samsung, c’est une dalle OLED de 6,7 pouces (120 Hz, 2340 x 1080 px, ratio 19,5:9) qui anime la façade du Galaxy A56. Les mesures confirment une luminosité solide : 1 262 nits, un poil au-dessus de l’annonce officielle, donc devoir de lisibilité rempli même en plein soleil. L’écran est protégé par du Gorilla Glass Victus+, ce que l’on retrouve rarement à ce tarif.

Mais il y a un bémol classique sur cette gamme : Samsung pêche encore au niveau des couleurs. Le delta E 2000 atteint 4,41 en DCI-P3, ce qui traduit une certaine dérive sur la fidélité colorimétrique, typique de la marque. Les bordures restent assez visibles, ratio écran/corps de « seulement » 88,1 %.

Chez Poco, Xiaomi joue la surenchère : 6,83 pouces pour la dalle AMOLED, un ratio écran/corps proche de 90 % grâce à des bordures très fines, et toujours 120 Hz. Poco promet un pic de 3 200 nits, performance rare, et mesure à l’appui, la dalle a atteint 3 226 cd/m² en mode boosté sous source lumineuse.

C’est assez remarquable pour la catégorie et imbattable pour un usage extérieur intensif ou du HDR explosif. En luminosité max « classique », on demeure à un raisonnable 613 cd/m², plus passe-partout. Delta E en sRGB : 1,98 (exemplaire), par contre il grimpe à 4 en P3. Vous aurez à choisir le bon mode couleur selon l’usage, ce n’est jamais parfait partout.

Bref, le Poco F7 explose les scores en luminosité et ratio écran/corps. Fidélité colorimétrique excellente sur certains profils, là où Samsung reste un ton en dessous sur la calibration. Poco gagne la manche haut la main.

Performances : qui a la plus grosse réserve de puissance ?

Samsung mise toujours sur ses puces Exynos, ici la version 1580. Gravée en 4 nm, couplée à 8 ou 12 Go de RAM et du stockage UFS 3.1 (128 à 256 Go). Pas de slot microSD cette année, dommage. Le téléphone répond bien, très peu de latence, mais on note quelques ralentissements dans les animations système.

Cependant, sur Geekbench, il dépasse les équivalents Snapdragon 7s Gen 3. Sur AnTuTu 10, il garde une avance correcte face à la concurrence du milieu de gamme. L’Exynos brille sur 3DMark grâce à une stabilité thermique exemplaire, ce qui en fait un bon choix pour les sessions longues. Double eSIM, 5G, Wi-Fi 6 et Bluetooth 5.3 sont au rendez-vous.

Chez Poco, Xiaomi n’est pas venu avec des compromis : Snapdragon 8s Gen 4 dernier cri, Adreno 825, 12 Go de RAM minimum. En pratique : aucune fausse note, tout roule, que ce soit en multitâche, streaming ou jeux 3D exigeants (60 FPS+ graphique au max).

Petite ombre au tableau, le F7 chauffe pas mal au bout d’un moment, mais garde ses performances malgré tout : la stabilité est là même lors de longues sessions. Il est même paré pour le futur, puisqu’on peut compter sur du Wi-Fi 7 et du Bluetooth 6.0. Pas de microSD ici non plus.

Pour la fluidité et la puissance pure, le Poco F7 est devant, même si la différence ne se fait sentir que sur des usages lourds (jeux, multitâche forcené). La stabilité de l’Exynos chez Samsung est à saluer, mais Xiaomi prend de nouveau l’ascendant sur cette manche.

Autonomie et recharge : l’un d’eux l’emporte haut la main

Sur ce point, Samsung joue la carte classique : batterie de 5 000 mAh, puissance de charge relevée à 45 W (contre 25 W auparavant). Score d’endurance : 16h46 d’usage continu sur le protocole 01Lab. Deux jours d’utilisation classique sont facilement atteignables, ce qui est excellent. Côté recharge, on relève 24 % de batterie gagnés en 10 minutes, mais il lui faut tout de même environ 1h18 pour une charge complète, la concurrence fait mieux. Pas de recharge sans fil.

Le Poco F7 sort, lui, l’artillerie lourde : 6 500 mAh de batterie (rare à ce tarif), autonomie supérieure à 22 h sur le test standard, c’est énorme pour la catégorie. Deux grosses journées, usage classique, sans stress. En jeu vidéo, attention, la batterie baisse plus vite (5 % pour 20 min de jeu intense, soit moins de 7 heures possible en gaming continu). Sur la recharge, le Poco F7 ne fait pas semblant : 90 W, 27 % gagnés en 10 minutes, 100 % en 1 heure pile. Toujours pas de sans-fil, mais difficile d’être exigeant à ce niveau de prix.

Il est clair que le Poco F7 écrase la concurrence grâce à son autonomie et à sa rapidité de recharge. Le Galaxy A56 n’a pas à rougir, mais ne tient pas la comparaison pour les plus gros utilisateurs.

Logiciel : expérience et suivi

Le Galaxy A56 tourne sous One UI 7 (Android 15). L’expérience utilisateur est intuitive et moderne, avec une modularité appréciée : notification/volet de raccourcis séparés, transparence, fonctionnalités IA bien intégrées. Samsung promet 6 ans de mises à jour, l’un des suivis les plus long dans ce segment de prix. Cependant, la fluidité de la surcouche n’est pas toujours au top sur ce modèle.

Du côté Poco, c’est HyperOS 2 (Android 15). L’écosystème est riche, bourré de fonctions avancées, personnalisation à gogo, IA omniprésente, mais l’ensemble reste moins soigné, avec beaucoup de logiciels tiers inutiles à désinstaller. Suivi officiel de 4 ans majeurs et 6 ans de sécurité, un peu moins long que Samsung, donc.

Avantage ici à Samsung sur la durée et l’ergonomie. Si vous aimez l’ordre et la pérennité, l’A56 est clairement devant. Le Poco F7 conviendra à ceux qui veulent personnaliser à tout va, à condition de faire le ménage en arrivant.

Intelligence artificielle : la bataille de la surcouche

Côté Samsung, One UI 7 déborde de fonctions IA : Circle to Search amélioré, Ai Select (capture intelligente), Object Eraser (effacement d’objet sur photo), Best Face (pour choisir le meilleur profil sur un portrait de groupe), montage automatique de souvenirs, et « Now Bar » à la sauce Dynamic Island d’iOS. Il manque à l’appel certains outils créatifs vus sur les S25, sans doute pour ne pas cannibaliser le haut de gamme.

Chez Poco, HyperOS 2 se montre plus chargé d’usines à gaz, mais avec une belle panoplie d’outils IA : écriture prédictive, sous-titrage automatique, traduction en direct, reconnaissance vocale, fonds d’écran dynamiques, retouche d’images (amélioration, extension, effacement…), Gemini et « Entourer » pour chercher à la volée sur l’écran.

Samsung se démarque avec des outils IA solides, mis à jour régulièrement. HyperOS 2 propose plus de fonctionnalités, mais pas toujours bien intégrées. L’avantage va à Samsung.

Poco F7 au meilleur prix Prix de base : 453 €

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Audio : efficace des deux côtés

Le Galaxy A56 offre deux haut-parleurs, un son axé sur les aigus, peu de basses, mais pas de distorsion même à plein volume. Cela suffit largement au quotidien. Le Poco F7 propose lui aussi un rendu stéréo. Le volume maximal est assez limité, le son sature rapidement. Ici aussi, c’est plus un dépannage qu’un outil pour audiophiles.

Aucun smartphone ne se démarque vraiment dans cette catégorie.

Photo : qui fait mieux dans la vraie vie ?

Samsung opte pour un trio photo : grand-angle de 50 Mpx (f/1.8), ultra grand-angle 12 Mpx (f/2.2) 123°, et macro 5 Mpx. On a aussi un module selfie de 32 Mpx avec HDR. De jour, le rendu tire un peu vers le bleu, avec du bruit mais aussi du naturel. Un problème récurrent est la perte de détail sur les coins et les textes fins. L’ultra grand-angle déçoit, le bruit est vite présent, même avec un bon éclairage. Globalement, les clichés sont corrects dans de bonnes conditions, le mode portrait se défend, mais l’A56 n’est pas un champion du shooting nocturne. Le mode nuit est fade avec des pertes de détails, rien d’exceptionnel.

Le Poco F7 va à l’essentiel : un capteur principal Sony de 50 Mpx (f/1.5) avec OIS, un ultra grand-angle de 8 Mpx, et une caméra selfie de 20 Mpx. En journée, la restitution est soignée : couleurs fidèles, bon contraste, zoom x2 à x5 exploitable, au-delà la qualité chute. Pas de macro, ni téléobjectif, mais la vidéo grimpe à 4K/60 FPS avec OIS, un plus à ce tarif. L’ultra grand-angle baisse vite en qualité dès que la lumière faiblit, on relève des pertes de détails en bord de champ, et la colorimétrie peut partir en vrille. Pas de mode nuit manuel : le smartphone gère ça automatiquement, sans miracle si le contexte est vraiment sombre.

Match nul pour les usages basiques, mais nous avons une petite préférence au Poco F7 qui compense par la vidéo (4K/60 FPS), alors que le Galaxy A56 déçoit en basse lumière et reste très basique côté créativité. Néanmoins, pour la polyvalence, Samsung fait mieux (macro, ultra grand-angle de meilleure définition).

Prix : un outsider redoutable

Le Galaxy A56 était commercialisé à 499 € (8/128 Go), 549 € (12/256 Go) au lancement, mais disponible depuis en dessous de 500 €, parfois même sous la barre des 400 € en promo. Il est donc possible de tomber sur une bonne affaire.

Le Poco F7 commence à 453 € en version 12/256 Go, 503 € pour 12/512 Go, et lui aussi est maintenant parfois disponible à quelques dizaines d’euros de moins. Quand on compare la fiche technique, la taille de batterie, la charge, le stockage inclus, il devient alors difficile de rivaliser en rapport qualité/prix, d’autant que Xiaomi fait régulièrement des offres agressives.

Galaxy A56 5G 8+128 Go au meilleur prix Prix de base : 499 €

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Poco F7 au meilleur prix Prix de base : 453 €

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Verdict : faut-il croire aux outsiders ?

D’un côté, le Galaxy A56 offre (presque) tout ce qu’on attend d’un bon milieu de gamme : design soigné, garantie logicielle, écran lumineux, bonnes bases en autonomie et performances. Mais il laisse sur sa faim ceux qui cherchent à en avoir pour leur argent.

De l’autre, le Poco F7 préfère tout miser sur la fiche technique : plus autonome, dalle plus grande, recharge et connectivité plus rapides, performances qui dominent la concurrence. Les compromis sont assumés : la photo n’est pas son terrain de jeu, la chauffe en gaming se ressent, l’OS mériterait d’être épuré. Mais pour le prix, c’est clairement ce qui se fait de mieux aujourd’hui.

Si votre priorité est la tranquillité d’esprit, le suivi logiciel solide et un appareil équilibré au quotidien, le Galaxy A56 reste recommandé, surtout s’il fait l’objet d’une promotion agressive. Si vos usages réclament puissance, autonomie XXL et recharge express, et que le design qui sort du lot ne vous fait pas peur, le Poco F7 enterre doucement la légende des smartphones Samsung de la série A.

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