En quête de designs plus efficients pour les décennies à venir, l’US Air Force s’intéresse à la conception d’un avion proposée par la startup JetZero qui se veut plus efficient que le traditionnel design de l’avion actuel, même avec les astuces des winglets en bout d’aile ou de systèmes de haubans.
Elle compte octroyer une enveloppe de 235 millions de dollars pour financer le développement d’un démonstrateur qui pourrait être prêt à voler dès 2027. Le design de l’avion de JetZero se distingue par un fuselage très évasé offrant une grande capacité d’emport et se prolongeant par des ailles fines avec winglets et des réacteurs placés en position supérieure sur une sorte de tablier final qui ne porte aucun empennage.
Le design des avions du futur ?
Ce design est conçu pour optimiser l’aérodynamisme et réduire les coefficients de friction. Il doit participer à la réduction de la consommation d’énergie, des émissions de CO2 mais aussi du bruit généré par les réacteurs qui se diffuse majoritairement vers le haut.
(credit : JetZero)
Le style est un mix entre l’avion classique et l’aile volante et veut aller au-delà des solutions d’appoint proposées pour améliorer le design des avions actuels mais qui restent insuffisantes pour répondre aux défis de la hausse des prix des carburants et de la nécessaire baisse des émissions de CO2.
Outre le soutien de l’US Air Force, JetZero travaille avec la NASA pour optimiser son design et a le soutien de Northrop Grumman, spécialiste des avions militaires et à l’origine du bombarbier furtif en forme d’aile volante B-2.
Un financement important mais pas suffisant
Ce type de design a déjà fait l’objet d’études et d’explorations par d’autres entreprises comme Boeing ou Lockheed Martin, sans donner lieu à un avion concret, rappelle l’Associated Press.
L’Armée de l’Air américaine compte utiliser ce nouveau style d’avion pour ses ravitailleurs en vol et pour du fret, mais il pourrait à terme être utilisé aussi dans le civil pour transporter des passagers si ses avantages en terme d’espace de consommation d’énergie réduite se confirment.
Le financement apporté par l’US Air Force est un sérieux coup de pouce au projet mais il ne suffira pas à couvrir les coûts de conception et de fabrication d’un prototype. D’autres partenaires devront s’y greffer.